Halles du marché couvert. Réaction d'Alexis Haon et de Guillaume Fourcade

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En manifestant juste avant le conseil municipal ce jeudi 10 octobre 2019, les agents du centre des finances d'Yssingeaux ont clairement affiché leurs intentions : rencontrer les élus et obtenir leur soutien concernant la suppression du service des impôts aux particuliers et son transfert au Puy-en-Velay en 2022, suppression entrant dans le cadre du projet de géographie revisitée, portée par Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics. Cette mobilisation fait suite à l'occupation nocturne de leur site le 17 septembre pour protester contre ce projet. "Tenir compte de l'impact au niveau de la population"
Il y a un peu plus d'un mois, ils avaient fait parvenir un courrier au maire Bernard Gallot pour lui demander une entrevue, courrier qui était resté sans réponse. "On nous a répondu que le maire attendait des précisions d'information de la part de la direction des Impôts", relate Lucie en poursuivant : "ce qu'on veut, c'est nous faire entendre, voir s'il y a un écho à nos revendications. Il suffit d'adopter une motion contre cette suppression. C'est assez simple à remplir en fait. Il faut tenir compte de l'impact qui n'est pas neutre au niveau de la population." A ses côtés, un autre agent complète : "c'est aux élus de réfléchir au devenir de leur service public."
> Lire aussi : Inquiétude aux impôts : la réponse du Trésor Public (16/09/2019) La motion proposée en fin de conseil
Distribuant tracts et modèles de motions aux élus présents, les manifestants ont pu échanger avec Claude François, chef de file de l'opposition municipale. Celui-ci a approuvé leur démarche : "si cette motion n'était pas votée, ce serait la fin du service public à Yssingeaux." Les agents ont également pu s'entretenir quelques instants avec le maire, Bernard Gallot, qui s'est engagé à soumettre une motion. Chose qu'il a faite à la fin de la séance publique en ces termes : "Je propose d'adopter une motion. Celle-ci doit demander l'Etat de maintenir l'existant sur nos territoires ruraux. Il y va de leur survie. Supprimer ces services, c'est reconnaître quelque part leur inutilité, alors qu'ils ont prouvé pourtant leur utilité." Tous les élus ont suivi cette proposition. M.-A.B.
> La réaction de la Direction des finances publiques ici
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