Le radar chantier déplacé dans la vallée de la Loire

mer 15/11/2017 - 18:04 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:49

Au départ, cette machine devait être installée sur les chantiers afin de protéger les agents qui travaillent sur les routes. 
Puis, petit à petit, le radar chantier a été requalifié de radar autonome, et s'est petit à petit multiplié le long des routes hexagonales, sans nécessairement être en lien avec un quelconque chantier. 

Le radar autonome, plus efficace et plus cher 
Il compte de nombreux détracteurs qui pointent du doigt "son efficacité redoutable pour augmenter les recettes fiscales de l’État", selon la Ligue des conducteurs, qui ajoute : "capables de contrôler 7 500 véhicules par heure sur quatre voies dans les deux sens de la circulation, ces radars battent déjà tous les records : 4 500 flashes en 24 heures, c'est trois conducteurs piégés à la minute !".
D’un coût de 200 000 euros pièce, le radar autonome est beaucoup plus cher qu’un radar classique (70 000 euros) mais beaucoup plus efficace... et donc beaucoup plus "rentable".

----Toute dégradation ou détérioration d’un radar constitue une infraction punie d’une peine d’emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 75 000 €. En cas de récidive ou de méfait en réunion, la peine grimpe jusqu'à sept ans de prison et 100 000 euros d'amende. Le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins sur cet équipement est puni d’une amende de 7 500 € et d’une peine de travail d’intérêt général.-----Caractéristiqaues techniques de l'appareil
Cet appareil dit "radar chantier", est destiné à contrôler la vitesse des véhicules dans les zones de chantiers ou de danger temporaire. Il contribue ainsi à la protection des agents travaillant sur le secteur considéré. 
Cet appareil utilise la technologie laser et mesure la vitesse de circulation des véhicules dans les deux sens de circulation. Il identifie la voie de circulation des véhicules en infraction, il discrimine le type de véhicule et flashe à des vitesses différentes les voitures et les poids lourds. 
Il peut être installé très rapidement et n'importe où. Il se configure automatiquement et se révèle opérationnel après une phase rapide de test et de configuration (moins de 30 minutes).
Ce radar présente un avantage certain : il peut s'affranchir des réseaux électrique et téléphonique, ce qui n'est pas le cas des autres radars fixes. Il fonctionne donc avec des batteries, qu'il faut recharger ponctuellement, il peutdonc fonctionner en autonomie a priori plusieurs jours, et peut ainsi facilement être déplacé.

La "rentabilité" et les "recettes" des radars fixes automatiques 
Alors que la préfecture a expliqué dans le détail la façon dont l'argent récolté par les radars est utilisé (voir notre dossier complet avec les radars qui flashent le plus, les recettes récoltées, etc.), la rédaction de Zoomdici s'était penchée sur la "rentabilité" et les "recettes" des radars fixes automatiques il y a quelques années. Voici les informations que nous avions récoltées. 
Si le terme de rentabilité fâche, les radars automatiques ont tout de même rapporté, via les amendes forfaitaires, 470 millions d'euros au niveau national en 2010. Notons enfin que cette somme ne concerne que les amendes forfaitaires payées dans les 45 jours. Les amendes majorées ont rapporté quant à elles en 2010 la bagatelle de 120 millions d'euros, une somme cette fois-ci intégralement reversée au budget général de l'Etat. 
Les 470 millions d'euros récoltés via les radars sont ensuite intégralement reversés : 
- 45 %, soit 212 millions d'euros, contribuent à l'installation et la maintenance des radars, le traitement des infractions et la modernisation du fichier du permis de conduire ; 
- 30 %, soit 130 millions d'euros, permettent le financement par les collectivités locales d'opérations destinées à améliorer les infrastructures de transports en commun et de circulation. Notons que 100 millions d'euros sont reversés aux communes et 30 millions d'euros aux Départements ; 
- 25 %, soit 128 millions d'euros, est reversé à l'AFITF (Agence de Financement des Infrastructures de Transport de France), un établissement public de l'Etat qui finance de grands projets d'infrastructures routières, comme c'est le cas par exemple pour la sécurisation des passages à niveau.

Rappel de la mortalité routière en 2017
- Lundi 13 février, une collision entre une voiture et un poids-lourd au carrefour des routes départementales n° 15 et 42 à Araules, fait deux morts âgés de 19 et 22 ans. Un refus de priorité serait à l’origine de l’accident.
- Mardi 14 février, suite à une vitesse excessive, un motocycliste perd le contrôle de son engin dans une courbe de la route départementale n° 16 à Vézézoux. Le pilote, âgé de 28 ans, décède.
- Dimanche 19 février, un motocycliste, âgé de 24 ans, perd le contrôle de son engin dans une courbe de la route départementale n° 103 à Saint Vincent. Une vitesse excessive serait également à l’origine de ce nouvel accident mortel.
- Le mercredi 17 mai à 10h50 , au lieu-dit "La Pénide" à Charraix, deux véhicules légers circulant en sens opposé, se percutent sur la RD 585 . Un des conducteurs, âgé de 66 ans, décède quelques jours après son hospitalisation.
- Le 2 juin 2017, un jeune homme de 21 ans a perdu la vie dans un face à face sur la RN88, à hauteur du radar chantier d'Yssingeaux.
- Le motard de 41 ans qui avait percuté le 18 juin 2017 un train à Paulhac a finalement succombé à ses blessures dans les jours suivants.
- Même scenario le 12 août dernier : une femme de 70 ans a été héliportée en urgence absolue vers le CHU de Clermont après un choc frontal sur la RN 88 Sud, à la Sauvetat. Elle a finalement succombé à ses blessures le 18 août dernier.
- Un homme de 75 ans a filé tout droit en contrebas de la RN88 contre un grillage, sans la moindre trace de freinage, le mercredi 27 septembre vers 16h à St-Ferréol-d'Auroure. Malgré les tentatives de réanimation, les secours n'ont pu le ramener à la vie. Il s'agirait d'un malaise cardiaque.
- Mardi 3 octobre en début d'après-midi, une femme de 71 ans a perdu le contrôle de son véhicule dans le bourg de Dunières, rue du 19 mars 1962. Les pompiers ont tenté de la ranimer, en vain. Il s'agirait d'un malaise au volant.
- Dimanche 5 novembre, un octogénaire a perdu la vie dans un accident de la circulation à Riotord, sur la RD23. Terminant sa course 15 mètres en contrebas, la victime n'a pu être réanimée par les secours.

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