Le Puy : le marché du Breuil sous tension

, Mise à jour le 26/11/2020 à 19:23

Discussion animée ce samedi 12 juillet 2014, à 8 heures, sous les platanes de la place du Breuil, entre les commerçants "recalés" et Yves Devèze, adjoint du Puy en charge de ce dossier. Ces commerçants non abonnés ont refusé de participer au tirage au sort initialement prévu afin de déterminer quels stands occasionnels auront la possibilité de s'installer sur la fameuse allée. De ce fait, ces derniers n'ont pas déballé, même s'ils n'ont pas bloqué l'accès à la mairie comme ils l'avaient envisagé. "Si on accepte de faire ce tirage au sort, cela veut dire que l'on va dans leur sens. Et ce n'est pas le cas!" déplore Brahim Lhamam, un marchand ambulant.

Un marché en difficulté
Pour Yves Devèze, ce réaménagement est la conséquence d'un marché en difficultés qui ne présente pas suffisament de diversité par rapport à son homologue de la place du Plot par exemple. "Dans l'allée, il y a une quinzaine de stands de vêtements, c'est trop !" assure ce dernier. En désaccord, les marchands estiment que le marché répond à la demande d'une clientèle qu'ils se sont forgée. "Les clients ont leurs repères. Il y a du soleil pour tout le monde ici. Certains viennent même de Lyon pour acheter". Pour justifier cette crise, Yves Devèze raconte avoir rencontré des commerçants originaires du Puy-en-Velay sur des marchés environnants ayant quitté les platanes du Breuil. "Même les locaux ne veulent plus venir. Ce marché-là ne fait pas leurs affaires".

Une surface réduite
Comme expliqué dans notre article ce vendredi Les marchands occasionnels se sentent exlus du marché du Breuil, la surface s'est vu réduite avec la suppression de la partie sablée jugée hygiénique par la municipalité et entrant en conflit avec d'autre événements occasionnels.
De ce fait, le nombre de stands est passé de 46 à 35. Les marchands et même certains clients trouveraient que le marché du Puy-en-Velay n'est pas assez grand en proportion de la cité ponote. La comparaison avec le marché d'Yssingeaux ne se fait pas attendre. Beaucoup estiment que ce dernier est de meilleure qualité. Mais pour Yves Devèze, "la quantité de stands ne fait pas la qualité d'un marché".

L'accent sur la diversité
Les trois critères qui constituent le choix des stands d'un marché sont la diversité, l'assiduité et l'ancienneté. La diversité semble primer sur le reste. Cela fait 20 ans que Reggad Belkacem vient au Puy les samedis matins pour tenir son stand de bazar. "J'avais une place dans le sable auparavant. J'ai ensuite réussi à avoir une place sous les platanes. Et aujourd'hui, on me dit que ce n'est plus possible". Avec Brahim Lahmam, il voit ce tirage au sort d'un mauvais oeil, "c'est pour nous décourager et que l'on parte définitivement". "Une pratique qui se fait pourtant dans de nombreux autres marchés en France", assure Yves Devèze.

Vers une médiation ?
Malgré les stands des abonnés, le marché était plutôt vide ce samedi matin. Les marchands "recalés" soutiennent ne pas vouloir déballer leurs stands et comptent bien revenir tous les samedis... sans déballer. "Sans nous, il n'y a rien. On veut tuer le marché..."
La situation semble bloquée, mais malgré la position stricte d'Yves Devèze, une médiation semble probable.

V.B.

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