Le Pimkie de Brioude n'est pas concerné par les fermetures

Le Pimkie de Brioude, situé 121 avenue d'Auvergne, sera normalement toujours ouvert après 2027. Ce qui ne devrait pas être le cas de 64 autres magasins de l'enseigne sur l'hexagone (sur 313 au total). Un soulagement pour les clientes de cette boutique de mode pour jeune femme : "Il n'y en a pas vraiment dans le même style à Brioude, Gémo est plus familial, il y a les magasins du centre-ville, mais en termes de chaîne, pour retrouver un Pimkie il aurait fallu se rendre à Clermont-Ferrand ou au Puy, donc une heure de route", explique une habituée de la boutique de Brioude. 

Un seul Pimkie par ville

"On sait qu'on n'en fera pas partie, parce que nous sommes franchisés", éclaire Carine Rachel, la gérante du magasin. Pour le Pimkie de Brioude, le stress est passé. "On a longtemps eu peur qu'il n'y ait pas de repreneur et qu'on vive une deuxième liquidation judiciaire. Nous avons déjà connu une telle situation lorsque nous étions franchisés MIM, en 2016, dans le même magasin." Le consortium Pimkinvest a repris le 3 mars l'enseigne de prêt-à-porter, annonçant dans la foulée donc, cette suppression de 257 emplois au niveau national. Non loin, le magasin du Puy, lui aussi franchisé, restera ouvert. La seule fermeture concernera l'un des deux magasins de Clermont. "Ils ferment les magasins en doublon majoritairement, pour en laisser un dans chaque ville, à Saint-Etienne, il y en avait trois, il n'en laisse qu'un ouvert", précise Carine Rachel.

Des difficultés pas seulement à cause du contexte

Si la propriétaire comprend forcément "la baisse du pouvoir d'achat. Les gens font attention à ce qu'ils achètent." Elle laisse aussi entendre qu'il n'y a pas que les circonstances actuelles qui expliquent les difficultés de la firme Pimkie. "Il y a eu des problèmes de gestion, nous avons eu cinq PDG en cinq ans, c'est bien que les choses n'allaient pas. Certaines collections se sont également trompées de cibles, parfois en ciblant les jeunes filles, puis les jeunes femmes etc... Les clients ont besoin de savoir à qui s'adresse une marque pour pouvoir rentrer dedans", conclut la gérante. Les syndicats nationaux, comme Maley Upravan de FO Pimkie déclarait au sujet de la reprise de l'entreprise : "Ils se sont donnés une bonne conscience parce qu'ils ont trouvé un repreneur, mais demain on pourra venir devant vous et dire : "C'est la fin de l'histoire". Il faut rappeler que la dette accumulée par Pimkie est estimée à 200 millions d'euros.