Le Père Noël le plus grand du Puy-en-Velay

Par Nicolas Defay jeu 01/12/2022 - 12:00 , Mise à jour le 01/12/2022 à 12:00

Il est revenu. Le barbu que tous les enfants attendent avec impatience a de nouveau investi un coin de l'Avenue des Belges. Plus imposant que jamais, il ponctue l'horizon de son fringant manteau rouge accompagné de ses deux fidèles copains.

Un "marronnier" dans le jargon journalistique est un sujet d'article qui revient chaque année. La rentrée des classes, la fête foraine, le Roi de l'oiseau...et le Père Noël XXL de l'Avenue des Belges. À chaque fin de novembre, les résidents de la même habitation installent l'énorme effigie à la gloire du Papa Noël dont les mensurations avoisinent les 4 mètres de haut pour presque autant de large. Il est même tenu par des câbles pour éviter qu'il ne prenne son envol trop tôt.

Parce qu'un peu de culture G ne fait pas de mal...La paternataliphile est le fait de collectionner toutes les figurines en rapport avec le Père Noël. À l'inverse, la paternatalophobie est la peur irrationnelle des Père Noël

Fidèles, Olaf le Bonhomme de neige et Grinchou le petit Père Noël (tous les deux baptisés ainsi par la rédaction de Zoomdici) sont également au rendez-vous à l'étage en dessous. Des silhouettes qui font naitre des sourires ou lever les sourcils. Dans tous les cas, le trio fait à chaque fois son effet. Quelques grains de couleurs dans un monde de grisaille.

Pour les découvrir, il suffit de remonter l'Avenue des Belges et regarder sur la gauche. À moins qu'ils aient déserté les lieux ou que votre vision soit gravement défaillante, ils apparaitront alors drapés de leur éternelle humeur joviale.

Vue de l'Avenue des Belges, les personnages restent immanquables.
Vue de l'Avenue des Belges, les personnages restent immanquables. Photo par Nicolas Defay

Au fait, connaissez-vous la véritable histoire du Père Noël ?

D'après un article paru sur le magazine Géo, le Père Noël serait né il y a environ 1 700 ans. Il s’appelait alors Nicolas de Myre, un riche évêque turc qui avait l’habitude, pendant la nuit, d’aller distribuer des cadeaux et de la nourriture aux plus pauvres.

Quand il a été canonisé par l’église, à une époque où cette dernière cherchait à remplacer les personnages des fêtes païennes par des saints, la Saint-Nicolas est devenue une fête religieuse populaire dans plusieurs pays du monde. Le nom de Santa Claus (Père Noël) est en fait une déformation du terme néerlandais Sinter Klaas (Saint-Nicolas).

En 1821, un pasteur américain, Clement Clarke Moore, publie un conte de Noël pour enfants intitulé « The Night before Christmas », dans lequel Saint-Nicolas est présenté comme un lutin sympathique, dodu et souriant, qui distribue des cadeaux dans les maisons et se déplace sur un traîneau volant tiré par des rennes.

Considéré comme « le plus connu jamais écrit par un Américain », ce poème de Clément Clarke Morre a largement contribué à forger le canon moderne de la légende du père Noël, depuis le XIXème siècle jusqu'à nos jours ▼ 
 
C'était la nuit avant Noël, quand dans toute la maison,
Aucune créature ne s'agitait, pas même une souris,
Les chaussettes étaient suspendues avec soin à la cheminée,
Dans l'espoir que saint Nicolas bientôt serait là ;
Les enfants étaient blottis bien douillettement dans leur lit,
Des visions de friandises dansaient dans leur tête ;
Et maman sous son fichu et moi sous mon bonnet,
Tout juste installés pour un long roupillon hivernal ;
Quand dehors sur la pelouse se produisit un grand fracas,
Je jaillis hors du lit pour voir quelle était l'affaire.
Vers la fenêtre, je volais tel un éclair,
Arrachant les rideaux et jetant les embrasses.
La lune au cœur de la neige fraîchement tombée
Donnait l'éclat du jour aux objets au-dessous,
Quand, devant mes yeux émerveillés apparut
Seulement un traîneau miniature et huit minuscules rennes,
Avec un petit conducteur, vieux mais vif et plein d'entrain,
Je sus en un instant que c'était saint Nicolas.
Aussi rapides que des aigles, ses coursiers bondissaient,
Et il sifflait, et il criait, et les appelait par leur nom ;
« Bien Tornade !, bien Danseur !, bien Furie et Fringant !
Allez Comète !, allez Cupidon !, allez Tonnerre et Éclair !
En haut du porche !, en haut du mur !
Maintenant, filez au loin ! Filez au loin ! Filez au loin tous ! »
Comme les feuilles sèches volant devant l'ouragan,
Quand elles approchaient d'un obstacle, montent dans le ciel,
Au-dessus des toits des maisons, les coursiers volaient,
Emportant le traîneau rempli de jouets et saint Nicolas avec.
Et alors, dans un tintement, j'entendis sur la toiture,
Le sautillement et le trépignement de chaque petit sabot.
Comme je rentrais la tête et me tournais,
Hors de la cheminée, saint Nicolas sortait d'un bond.
Il était vêtu tout en fourrure de la tête au pied,
Et ses vêtements maculés de cendre et de suie ;
Un sac de jouets jeté sur son dos,
Et il était comme un colporteur ouvrant son sac.
Ses yeux – comme ils pétillaient ! Ses fossettes : très joviales !
Ses joues étaient comme des roses, son nez comme une cerise !
Sa drôle de petite bouche était dessinée tel un arc,
Et la barbe à son menton était aussi blanche que la neige ;
Le tuyau d'une pipe qu'il serrait entre ses dents,
Et la fumée qui entourait sa tête telle une couronne ;
Il avait une large figure et une petite bedaine ronde.
Quelles secousses quand il riait, comme un bol de gelée.
Il était potelé et rondouillard, un authentique vieil elfe jovial,
Et je riais de le voir, en dépit de moi-même,
Un clin d’œil de sa part et un hochement de sa tête,
Bientôt me firent comprendre que je n'avais rien à craindre :
Il ne dit pas un mot, mais alla droit à son affaire,
Et remplissant toutes les chaussettes, puis tourna brusquement,
Et posant son doigt sur son nez,
Et saluant de la tête, dans la cheminée il remonta ;
Il surgit sur son traîneau, sifflant son équipage,
Et au loin, ils s'envolèrent comme le duvet d'un chardon,
Mais je l'entendis s'exclamer, avant qu'il ne disparaisse hors de vue,
« Joyeux Noël à tous, et à tous, une bonne nuit ».

Un petit bonhomme rond, vêtu d’une houppelande en fourrure, la pipe au coin de la bouche

En 1863, le dessinateur Thomas Nast publie une illustration dans Harper’s Illustrated Weekly. Santa Claus porte alors un costume bordé de fourrure blanche et un large ceinturon de cuir. Pendant 30 ans, Nast illustra de ses dessins tous les aspects de la légende de Santa Claus : un petit bonhomme rond, vêtu d’une houppelande en fourrure, la pipe au coin de la bouche.

Quand Mr Coca-Cola s'empare de l'histoire...

En 1931, l’illustrateur Haddon Sundblom dessine le Père Noël pour les publicités de Coca-Cola. D’autres compagnies, telles que Waterman en 1907 ou Michelin en 1919, avaient déjà utilisé l’image du Père Noël pour leurs publicités, mais ce sont les illustrations de Sundblom, qui habilla le personnage en rouge et blanc, aux couleurs de Coca-Cola. Depuis, cette image du Père Noël s'est imposée dans le monde entier et au cœur de l'imaginaire des enfants.

Une boite aux lettres du Père Noël installée sur la place Cadelade au Puy.
Photo par Nicolas Defay

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