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La station d'épuration et l'abattoir en question à Yssingeaux

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:54

Les élus, réunis en mairie d'Yssingeaux ce mercredi 10 octobre 2018, ont voté à l'unanimité le pré-projet de l'extension et de la restructuration de la station d'épuration d'Apilhac et du renforcement du collecteur de transfert de Crouzilloux.

Une livraison pour l'été 2021
Vincent Desvignes, du cabinet d'étude VDI, a présenté les grandes lignes du projet assorties d'un échéancier. C'est sur la rive gauche du Crisselle que prendra forme l'extension de la station. Les travaux devraient démarrer fin septembre 2019 pour une livraison durant l'été 2021. Claude François, chef de file de l'opposition municipale, s'est étonné : "je vois qu'une enquête allait être menée en novembre. Mais en fait, elle arrive à l'heure où le projet est déjà d'actualité, c'est normal ?" a-t-il questionné. "C'est la procédure. Pour qu'il y ait une enquête, il faut qu'il y ait un projet", lui a précisé le maire Bernard Gallot.

Quel impact environnemental ?
Si la question des boues rejetées s'est posée, l'édile a rassuré : "on est dans de véritables process qui respectent l'environnement et qui s'inscrivent dans le développement durable". Vincent Desvignes a confirmé : "les nuisances telles que les odeurs et le bruit ou même la pollution visuelle pour les riverains seront vraiment minimes. D'ailleurs, une haie paysagère sera dressée côté sud. De la chaux infiltrée dans les boues devraient réduire ces odeurs et le bruit devrait être atténué par le capotage des turbines". Le montant total de l'opération est estimé à 4 254 935 euros.

La santé financière de l'abattoir fragile
Les élus ont eu également à se prononcer ce soir-là sur la question de l'avenir de l'abattoir, géré par le délégataire Socaby. La santé financière de ce dernier est fragile, notamment depuis l'accident d'un jeune homme en juin 2018, ce qui limite l'abbattage à la seule filière bovine en attendant la réparation des équipements de celui des porcins. La commune ne se voit pas supporter seule les investissements en vue de l'évolution des normes en vigueur en santé publique, de bien-être animal et d'économies d'énergies. Aussi, elle réfléchit à une étude pour revoir le modèle économique de ce centre multi-espèces.

Une vocation économique
Claude François a défendu : "cet abattoir, c'est un abattoir de proximité. Il répond à un vrai besoin. Je reconnais que c'est un choix politique de favoriser un tel service public. Il est structurant pour la région. S'il était vraiment en difficulté, ça poserait problème. Ce serait bien que tout le pays prenne le relais pour venir aider la commune. Clairement, on votera pour cette étude". Bernard Gallot a rejoint l'élu de l'opposition : "la question de la survie de cet abattoir est posée. La réflexion a eu lieu, elle s'est renouvelée régulièrement par rapport aux investissements qu'on a fait. C'est un abattoir multi-espèces, avec un potentiel important. Il a une vocation économique. Son utilisation est maximale avec 700 abatteurs et un tonnage de 3 000 tonnes. On a donc demandé un engagement pratique."

M-A.B.

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