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Brioude

La crainte d'un centre d'enfouissement ressort de terre dans le Brivadois

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:39

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles, dit-on. Et le groupe Pizzorno n’a plus donné signe de vie à Saint-Beauzire depuis que la préfecture de la Haute-Loire a rejeté son projet d’y implanter un centre d’enfouissement de déchets, en juin 2013.

« On redoute que ça puisse se réveiller et qu’un nouveau projet soit porté »
Pourtant, l’Association de sauvegarde de l’environnement en Brivadois (ASEB) reste sur le qui-vive, elle qui s’est dressée sept ans durant face au groupe varois, avec le soutien de la population et des élus. « On redoute que ça puisse se réveiller et qu’un nouveau projet soit porté », a indiqué son président, Jérôme Séné, lors de l’assemblée générale de l’association, vendredi 29 janvier.
« Nous avons rencontré la sous-préfète de l’arrondissement le mois dernier et elle nous a assuré qu’il n’y avait rien dans les circuits », a-t-il ajouté, « aucune nouvelle démarche de Pizzorno. Et la DREAL a tiré un gros trait rouge sur le dossier. Mais ça peut resurgir au bout de deux ou trois ans. On n’est pas du tout tranquilles et on ne va pas s’endormir ».

Vigilance constante
Si l’ASEB reste sur ses gardes, c’est en grande partie parce que le site d’enfouissement de Puy-Long, près de Clermont-Ferrand, devrait être saturé en 2025. Du coup, l’association craint de voir Pizzorno « sortir quelque chose de son chapeau ». 

Et plutôt en 2017 qu’en 2025. « Il faut sept à huit ans d’études », a souligné Jérôme Séné. « Ca veut dire que le site qui remplacera Puy-Long sera choisi dans un ou deux ans. On va essayer de faire partie de la commission chargée du dossier, parce qu’on préfère être de ceux qui choisissent qu’être choisi ».

Pizzorno pourrait « entrer par la fenêtre »
En outre, pour l’ASEB, succéder à Puy-Long n’est pas la seule menace qui plane sur Saint-Beauzire. Selon elle, Pizzorno pourrait « entrer par la fenêtre », ouvrir une décharge pour les déchets du bâtiment et « improviser quelque chose pour ajouter les ordures ménagères au bout de quelques années ».
« Ce sont des hypothèses auxquelles on essaie de se préparer », a conclu Jérôme Séné. « Il faut s’attendre à tout et être prêts à réagir. On s’est battus et on est capables de recommencer, même si on préfèrerait ne pas avoir à le faire ».

Actions passées...
En 2015, l’ASEB a participé au nettoyage d’une décharge sauvage à Beaumont, à laSemaine européenne de réduction des déchets et à diverses enquêtes publiques, comme celles concernant l’extension de la carrière de Saint-Laurent-Chabreuges, le barrage de Poutès et le SAGE (schéma d’aménagement et de gestion des eaux) Allier Nord. « On étudie les dossiers et on se rend sur place », a indiqué Jérôme Séné. « Chaque fois on a soulevé des éléments utiles pour le déroulement de l’enquête ».

... et futures
L’ASEB a déposé une demande d’agrément préfectoral pour pouvoir intervenir dans les établissements scolaires et sensibiliser les jeunes à la réduction et au tri des déchets. Dans le même esprit pédagogique, elle envisage d’organiser une conférence pour présenter à la population le centre Vernéa de Clermont-Ferrand, en partenariat avec le SICTOM. « Les responsables du SICTOM sont très mobilisés pour informer le public et lui faire prendre conscience que le rôle de chacun compte », a assuré Jérôme Séné.

I.A.

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