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La Cour des comptes réclame moins de vaches en France
Membres incontournables de nos campagnes, les vaches se retrouvent aujourd'hui sur le devant de la scène. La très sérieuse Cour des comptes a consacré une publication entière sur l'élevage bovin en France, et le rapport est inquiétant.
Adieu veaux, vaches, cochons... Enfin, surtout les vaches. Un très sérieux rapport de la Cour des comptes remet en question l'élevage bovin dans notre pays. L'objectif final de cette étude qui porte sur les années 2015 à 2022 est clair : "piloter la réduction à venir du cheptel bovin".
Dans son document de 80 pages, l'organe de contrôle de l'Etat reproche plusieurs choses à la filière française. Le principal point soulevé, c'est l'écologie. La Cour des comptes explique que les ruminations des 17 millions de vaches françaises (plus gros producteur européen de viande bovine, deuxième au niveau du lait, derrière l'Allemagne). D'après l'étude, elles sont responsables de plus de 12 % des émissions de gaz à effet de serre en France, notamment les rots et les pets de nos amis à cornes. "C'est souvent la faute des agriculteurs, de ceux qui font pâturer leurs vaches, qui vivent avec la nature", explique ironiquement François, éleveur bovin à Parentignat.
Un secteur sous assistance d'aides
Mais le volet écologique n'est pas le seul sujet d'inquiétude de la Cour des comptes. "À raison de 4,3 milliards d'euros d'aides publiques par an, l'élevage bovin demeure, de loin, l'activité agricole la plus subventionnée en France. Pour autant, le modèle économique des exploitations d'élevage apparaît fragile et sa viabilité reste dépendante du niveau élevé d'aides publiques", souligne l'organe de l'Etat. Le rapport enfonce plusieurs clous dans ce volet économique, appuyant sur "les faiblesses du modèle économique des exploitations, le manque de structuration de la filière et la baisse de la demande". Ces subventions viennent en grande partie de la PAC.
"Effectivement, on n'en roule pas sur l'or, mais est-ce une raison pour sacrifier toute une filière ?", se demande l'éleveur auvergnat. Le rapport précise tout de même : "La filière permet la valorisation des terres non-arables, la préservation des paysages ruraux qui contribuent à l'attractivité des territoires et au maintien d'une activité économique en zone rurale".
La FNSEA contre-attaque
Mais sa conclusion reste définitive, si la France veut rester dans les clous de ces engagements sur le climat, elle doit engager une réduction importante de son cheptel bovin. "Et on se demandera ensuite d'où viens notre viande, et ce que l'on fait de notre propre production alimentaire", annonce dépité François. L'éleveur auvergnat, membre de la FNSEA, glisse que la fédération a publié une lettre ouverte à Elisabeth Borne pour lui réclamer des explications sur cette publication de la Cour des comptes.
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