Issoire : un doux et puissant voyage dans l'espace, avec Guillaume Perret

Après l'humour et le one man show de la vedette des ados, Roman Doduik, c'est une toute autre ambiance qui a séduit le public Issoirien, ce vendredi soir 3 mai, dans le cadre de la saison culturelle de la ville.

Guillaume Perret est le saxophoniste, compositeur et arrangeur, connu pour ses sonorités plutôt électriques, à l'origine de la bande originale du film documentaire 16 levers de soleil produit par La Vingt-Cinquième Heure, en 2018.
Un long-métrage qui retrace la mission 50-51 de l'astronaute Thomas Pesquet, à bord de la station spatiale internationale. 

90 minutes de "transe jazz spirituelle"

De ce travail est né un album à part entière Elevation puis une adaptation en ciné-concert. Ce sont 90 minutes de "transe jazz spirituelle"  comme le décrit le musicien, où se mêlent les sons électroniques, le groove, les pulsations urbaines, les textures orientales.

Les musiques ont été composées à partir de véritables sons de la station spatiale et d'enregistrements des fréquences émises par les planètes, on s'y croirait... et avec en fond, sur grand écran, l'odyssée spatiale de l'astronaute, racontée dans ce film documentaire captivant. 

Le film : "16 levers de soleil"

Thomas Pesquet décolle le 17 novembre 2016 de Baïkonour, au Kazakhstan, pour rejoindre la Station spatiale internationale (ISS) deux jours après, pour une mission de six mois. 

Ce film propose un voyage cosmique, scientifique et à la fois, très philosophique, empreint de poésie et de sagesse.

On découvre ou redécouvre Thomas Pesquet, dans l'intimité de cette mission dans l'espace, son quotidien de vie, ses repas, ses moments de solitude, la complicité avec ses coéquipiers, les échanges vidéo avec Anne, sa compagne, ses séances de sport quotidiennes, ses sorties en scaphandre...

Une demi année de travail, de recherches et d'expériences scientifiques, ponctuée de réflexions philosophiques notamment à travers l'oeuvre d'Antoine de Saint-Expéry, que l'astronaute affectionne.
Le film glisse alors à nos oreilles cet échange fictif entre deux Petits princes de l'univers.

Un moment suspendu, magique

Pendant sa mission, alors qu'il dialogue en direct de la station avec des enfants admiratifs qui débordent de questions pour lui, une petite lui demande s'il a emporté avec lui son saxophone. Il répond alors que non, qu'il n'y avait pas la place.

Mais c'était sans compter sur ses proches, qui le lui font parvenir pour son anniversaire par cargo spatial, avec la complicité de l'Agence Spatiale Européenne. 
C'est là que la scène la plus magique de ce film apparait, le spationaute en train de jouer du saxophone, dans la coupole de la station.

Le temps est alors suspendu, dans la salle Animatis, quand Guillaume Perret se met à jouer face à l'image de Thomas Pesquet flottant dans la coupole, deux saxophones à l'unisson, deux âmes connectées par la musique, à travers le temps et l'espace.