Haut-Allier : treize alpagas et la vallée rit

, Mise à jour le 21/08/2021 à 08:00

Valérie Martin a commencé par élever des bergers australiens, jusqu'au jour où son envie de produire sa propre laine a fini par se concrétiser et elle a troqué ses chiens contre des alpagas. Rencontre.

"Un bon éleveur doit savoir où va l'animal qu'on lui achète", estime Valérie Martin qui chouchoute ses alpagas, pour ma part je me rends toujours chez l'acquéreur pour vérifier si le spécimen pourra bénéficier d'un extérieur adapté à ses besoins".

Il faut dire que ce camélidé endémique des Andes - mais qui a largement essaimé partout dans le monde - est considéré comme un animal de compagnie en Europe, avec toutes les dérives que cela comporte.

Photo par Jacques Jamon

Fort heureusement, les conditions de bien-être sont réunies dans cet élevage qui a élu domicile à Vieille-Brioude, voilà une quinzaine d'années. Mais bien plus que la revente d'animaux, c'est la production de laine qui était d'emblée le projet de Valérie Martin : " Cela a toujours été ma passion de pouvoir un jour fabriquer du fil et faire du feutre, confie-t-elle, au début je faisais tout de A à Zmais aujourd'hui, dès la tonte de printemps finie, j'envoie tout en microfilature."

Les visiteurs viennent donc ici certes pour rencontrer ces animaux vraiment très attachants, mais aussi pour s'initier à la production de vêtements et/ou d'accessoires, "le public a la possibilité d'opter pour la laine de l'animal de leur choix", précise d'ailleurs l'éleveuse.

Pour joindre Valérie Martin

Contact au 06 83 53 10 56.
Pour visiter le site de l'éleveuse, c'est ICI.

"Une manière très efficace d'éloigner les intrus tant l'odeur de ces crachats est nauséabonde"

Les treize ruminants sud-américains coulent ici des jours heureux, dans la douceur de vivre de la vallée de l'Allier, leurs comportements sont tous très bien expliqués par la patronne de l'endroit qui, entre autre, évoque le proverbial crachat des alpagas. En effet, à l'instar de leurs cousins lamas, ils peuvent expédier leur régurgitation contre un rival, notamment chez les mâles.

L'animal ne réserve que très rarement ce traitement aux humains, à moins que ceux-ci n'aient pas su ou voulu prendre en considération d'autres signaux préventifs de sa part. Certainement un anthropomorphisme que de ne voir derrière ce geste qu'une simple humiliation : "c'est surtout une manière très efficace d'éloigner les intrus tant l'odeur de ces crachats est nauséabonde", précise Valérie Martin.

Photo par Jacques Jamon

Un projet de médiation...animale

Autre mission qu'elle s'est fixée, avec ses alpagas : recevoir ou partir à la rencontre des petits et grands pour des médiations animales, dans un cadre scolaire ou institutionnel (ehpad), "des moments extraordinaires pour ces personnes qui vivent un véritable temps d'apaisement auprès de mes animaux", confirme Valérie Martin. Et en effet, rien n'est galvaudé dans ces éléments de langages tant la présence de ces créatures dépayse mais rassure ; une rencontre amusante tout en étant riche d'enseignements et d'émotions.

Photo par Jacques Jamon

Jacques Jamon

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