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Gilets jaunes : une journée de mobilisation et ce n'est pas fini
De 2 500 au plus fort de la manifestation, à 900 personnes à 19 heures, le mouvement des Gilets jaunes commence à s'afflaiblir en Haute-Loire, et ce même si la colère et le ras-le-bol sont encore palpables sur chaque point de blocage, le préfet en a été témoin puisqu'il est allé à la rencontre des manifestants sur les ronds-points des Fangeas et de Bains. "J'ai vu des gens qui exprimaient leur ras-le-bol sur des registres très différents et on était assez loin du prix de l'essence. J'ai entendu des choses sur les impôts, sur les 80km/h, les radars et aussi les déneigeuses. C'est un mécontentement multiforme qui là, s'est trouvé fédéré par ce mouvement des gilets jaunes avec une multitute de revendications qui sont d'ailleurs peut-être certaines fois antagonistes mais là, il ne m'appartient pas d'en juger."
(Aux Fangeas à 19h30, les chefs de file du mouvement quittaient les lieux, laissant une quarantaine de jeunes sur le rond-point. Photo DR/zoomdici)
Toujours est-il que les plus déterminés se disent prêts à affronter le froid et à passer la nuit dehors pour faire entendre leurs revendications. Une volonté respectée par la préfecture à condition "qu'ils ne passent pas la nuit sur les routes et qu'ils n'entravent pas la libre circulation", a précisé le préfet de la Haute-Loire, Yves Rousset lors d'une conférence de presse. Pas question non plus d'allumer des feux sur la chaussée. Mais ils peuvent le faire sur les ronds-points ou des talus. "Nous allons les surveiller, s'ils ne respectent pas cette règle, nous ferons intervenir les pompiers pour éteindre le feu dans un premier temps, puis nous procéderons à des interpellations pour incendie volontaire sur la voie publique."
Dimanche 18 novembre 2018, "le barrage filtrant sera remis en place sur la RN88 au niveau de l'échangeur Blavozy", a-t-on appris de Cyril Tempère, l'un des coordinateurs du mouvement des Gilets jaunes du Velay.
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Les barrages bloquants
Dès le matin, ce samedi 17 novembre 2018, des mobilisations s'étaient formées sur plusieurs points du département : au rond-point des Fangeas et sur la RN88 entre Blavozy et Brives-Charensac, au rond-point Lachamp (RN 88) à Saint-Etienne-Lardeyrol, au rond-point des Grangers à Saint-Just-Malmont (RD500), sur le rond-point Flageac à Brioude (RN 102), sur le rond-point Lamothe (RN 102), à Cistrières (RD 19 et 588) ainsi que sur le rond-point Coubladour à Loudes (RN 102). "Ce que nous nous sommes attachés à faire aujourd'hui, à la fois pour la sécurité des manifestants et aussi pour garantir la libre circulation des personnes, c'est de faire en sorte qu'aucun barrage ne soit bloquant", a expliqué le préfet. Ce qui a donné lieu, du côté de Blavozy, a de longues négociations.
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Des incidents en Haute-Loire
Ce samedi, une manifestante a été tuée sur un barrage filtrant à Pont-de-Beauvoisin, percutée par la voiture d'une automobiliste paniquée, et plusieurs dizaines de personnes ont été blessées partout en France. Quelle est la situation en Haute-Loire ?
Côté matériel cette fois-ci, des dégradations ont été constatées sur des radars, trois ont été recouverts de peinture et un a été détruit à la masse. Un manifestant, visiblement alcoolisé, a été conduit en cellule de dégrisement avant d'être placé en garde-à-vue pour avoir "brisé un abribus", explique le préfet. Et d'ajouter : "Je souhaite que la Région qui est la propriété de l'abribus, porte plainte."
Stéphanie Marin
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