Fumier en attente d'être déversé devant la permanence de L. Duplomb

, Mise à jour le 16/12/2025 à 19:30

Temps de lecture : 2 minutes

Après la journée de manifestation pour dénoncer les mesures sanitaires mises en place, quelques irréductibles sont encore dans les rues du Puy-en-Velay. Sébastien Berraud, agriculteur altiligérien, et une trentaine de personnes attendent de pouvoir accéder à la rue qui mène à la permanence du sénateur Laurent Duplomb.

La rue Vibert est le théâtre d'un drôle de spectacle, en effet, des policiers bloquent l'accès à la rue d'un bout à l'autre et devant eux un tracteur qui, selon son propriétaire, Sébastien Berraud, n'a pas prévu de bouger avant de pouvoir vider sa remorque.

Il dénonce les décisions politiques nationales et européennes et vise nommément directement le sénateur «j'ai décidé que je viderai ma remorque devant la permanence de Laurent Duplomb, ça fait trop longtemps qu'il se fout des agriculteurs», accuse-t-il, avant d'ajouter  "on veut déverser devant chez Laurent Duplomb parce qu'hier, il nous a provoqué en disant qu'il était pour l'abattage total."

Pour le moment, il refuse toute négociation à distance. « Moi, je négocie pas. Ils viennent », tranche-t-il. Conscient des risques, l’agriculteur les assume pleinement. « Je vais prendre la garde à vue, j'irai jusqu'au bout parce-que là, il en va de la souveraineté du monde paysan, mais il en va surtout pour vous les consommateurs pour avoir quelque chose à manger plus tard, mais des produits sains», déclare-t-il.

"On ne veut pas vendre de la viande qui vient du Mercosur, on veut continuer de vendre de la viande d'Haute-Loire de France" Sébastien Berraud

Il évoque le suicide récent d’un agriculteur de 47 ans,  « il s’est suicidé. Il n’a pas pu le supporter. » Pour lui, cette détresse impose une action immédiate. « Il faut mettre un terme à toute cette mascarade et il faut qu’on ait le peuple avec nous. Il faut y aller, c’est le moment ou jamais. »

L’agriculteur compte bien accéder au bureau de la permanence et annonce vouloir poursuivre son action « le temps qu’il faudra », en attendant, il demande que "le préfet, Laurent Duplomb et Laurent Wauquiez viennent" jusqu'à lui.

Photo par Fanny Gimenez

 

 

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