Fin de rideau pour le « Coup de projecteur » de la Ville du Puy

Par Nicolas Defay , Mise à jour le 01/05/2021 à 18:00

L’opération de la municipalité ponote pour remettre en scène les professionnels de la culture s’est achevée ce vendredi 30 avril. 35 formations diverses et variées ont ainsi usé les planches du théâtre. Pour les amateurs, le dispositif a finalement été abandonné. Mais la municipalité envisage d’autres projets pour eux.

Entre le 8 mars, date qui a sonné les trois coups du lancement de l’opération « Coup de projecteur », et le 30 avril, 35 formations professionnelles ont été filmées par Baptiste Boutreux entre les murs du théâtre ponot. « Il y a eu autant de styles différents que d’arts représentés, livre Romain Sagnard, chef de service action et équipements culturels du Puy-en-Velay. Des groupes de musiques mais aussi des troupes de danse et de théâtre. Certains ont même allié l’art musical à l’art graphique avec un peintre qui dessinait pendant que des musiciens jouaient derrière. »

10 000 euros pour 35 formations

« Quelques jours après leur prestation, le clip de la vidéo leur est remis et leur show diffusé sur les réseaux sociaux et sites de la Ville, explique encore Romain Sagnard. D’autre part, la municipalité du Puy-en-Velay avait réservé un budget de 10 000 euros au profit des artistes. Ainsi, chacun a reçu environ 150 euros pour leurs deux ou trois heures de présence au théâtre ». Le parolier-guitariste Yvan Marc a été le dernier professionnel à se produire dans le cadre de l’opération.

« Cela leur a permis de rejouer dans un lieu culturel avec des conditions de travail optimales »

« Les groupes étaient tous très heureux, assure Catherine Chalaye, élue aux affaires culturelles de la Ville du Puy. Et ils nous ont vraiment remerciés de l’initiative. Cela leur a permis de rejouer dans un lieu culturel avec des conditions de travail optimales. Et surtout de montrer qu’ils existaient, qu’ils avaient des projets et qu’ils préparaient l’après et la reprise ».

Les responsables du « Coup de projecteur » ont décidé d’abaisser le rideau de l’opération en cette fin d’avril car « ce calendrier correspond avec le début des évènements culturels qui est prévu le 19 mai selon le programme annoncé par le président de la République », précise Romain Sagnard.

Le texte revendicatif d'Artémis (et pas Arthémis):

Pas de théâtre pour les amateurs

Mais quant est-il des amateurs, alors ? Car, d’après la communication de la Ville avant les débuts des enregistrements, toutes les formations non professionnelles pouvaient également rejoindre le dispositif et passer sous l’objectif des caméras. Catherine Chalaye nous dévoile ce qui est réservé à la quarantaine de groupes amateurs inscrits.

« On a commencé par les professionnels car leur art est leur métier. Mais c’est vrai que le projet a dû se faire hâtivement. En un mois, il a fallu tout bâtir. Aujourd’hui, nous commençons à réfléchir ce que nous allons faire avec le vivier d’amateurs à notre disposition. » Elle annonce ainsi : «  Nous allons abandonner les lives virtuels mais nous allons les intégrer à la programmation estivale de la Ville du Puy ».

La formation Sabaly au théâtre. Photo par DR

« Nous allons proposer des créneaux et des scènes par exemple durant le marché »

Romain Sagnard révèle quelques pistes pour le futur proche des 40 formations amateurs. « Dans les jours prochains, nous allons regarder quelle formation nous pourrions caler à tel ou tel endroit de la ville. Nous allons proposer des créneaux et des scènes par exemple durant le marché du samedi matin et pendant les braderies estivales. »

Il continue : « Tout le monde, et les élus les premiers, souhaite qu’au moment où les choses vont s’ouvrir, le Puy reprenne vie. D’autre part, les amateurs aussi désirent rejouer et transmettre leur passion en public. Nous devons sortir du virtuel à présent. Les amateurs seront conviés à participer à la dynamique du Puy et rendre la ville bien plus festive qu’elle ne l’est en ce moment ».

Da Capo sur les planches du théâtre :

Une riche scène « underground » au cœur de l’Agglo

En dépit du nombre important de formations amateurs qui ont partagé leurs coordonnées aux services de la municipalité ponote, Catherine Chalaye encourage celles qui voudraient encore ajouter leur nom. « C’est toujours bon d’avoir le contact de nouveaux groupes afin de constituer une sorte de réserve d’amateurs. L’opération « Coup de projecteur » nous a d’ailleurs permis de recenser tous ces groupes invisibles qui démontrent, de par leur nombre, la richesse culturelle existante au sein de l’Agglo. »

Romain Sagnard complète ses propos en terminant ainsi : « Quand on avait une animation prévue, on avait pour habitude de convier toujours les mêmes formations, ceci par praticité et par connaissance. Là, nous pourrons enfin constituer un pêle-mêle un peu plus riche que nous mettrons à jour régulièrement ».

Le groupe Lo Radzouka avec des membres du CIP 43:

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