Faire résonner les églises romanes des Couzes

Le pays des Couzes s'étend sur 59 communes, sept communautés de communes, de Lempdes-sur-Allagnon au sud, à Saint-Saturnin au nord, d'Issoire à l'est et de Besse-et-Saint-Anastaise à l'ouest. C'est la terre de fromage (AOP Saint-Nectaire), de vignes (zone AOC), de tourisme depuis plus récemment, mais surtout d'églises romanes, depuis des siècles. Des bijoux d'architecture, de l'Église de Saint-Nectaire à l'abbatiale Saint-Austremoine d'Issoire.

Pour magnifier ses lieux, le festival des Musicales du pays des Couzes existe depuis maintenant 18 ans. "Nous avons toujours le même objectif, animer musicalement ce patrimoine religieux, avec si possible, des musiques qui font référence à un certain patrimoine, des instruments anciens, des musiques vocales. Tout ce qui colle bien à ces églises, par l'esprit, la destination et aussi l'acoustique. On colle au cadre on va dire", explique Joël Rigal, conseiller musical pour le Festival.

Une exposition à Clermont, pour soutenir la candidature

Bien plus qu'un conseiller d'ailleurs, Joël Rigal participera à trois concerts cette année en tant que pianiste. C'est lui qui animera un piano de 1899, entièrement restauré, mais c'est également lui qui présentera l'exposition d'instruments anciens qui se tiendra à Clermont-Ferrand du 26 août au 3 septembre, dans la Chapelle des Cordeliers.

En tant que grand spécialiste des instruments d'autrefois, il pourra expliquer au public les caractéristiques de pièces d'histoire de la musique. "Fidèle aux racines du festival, l'exposition rassemblera 7 ou 8 pianos anciens, de ceux de Mozart à ceux de Ravel", dit Joël Rigal. Ce sera sans nul doute l'occasion pour de nombreux Clermontois de découvrir au passage la Chapelle des Cordeliers, pourtant en plein centre de Clermont, collé à la Préfecture.

L'édifice de 1284, a longtemps été propriété des Archives Départementales, mais accueille du public désormais depuis 1997. Cette exposition est la grande nouveauté de la 18e édition, le Festival a décidé de faire un pas dans la capitale auvergnate pour soutenir la candidature de la ville au titre de capitale européenne de la culture en 2028. 

Des pépites à découvrir

Mais, à côté de cela, les Musicales du pays des Couzes conserve ses traditions. "Nous commençons toujours par Issoire. L'une des plus belles églises romanes de France, on a un lien privilégié avec la Culture du Pays d'Issoire et la Ville. C'est toujours le coup d'envoi du festival, soit avec des grands orchestres, soit avec un grand chœur" admet le conseiller musical. Cette année, c'était le chœur régional d'Auvergne qui a fait résonner le bâtiment, le 23 juillet.

Ensuite, vient la tournée à travers le pays des Couzes.

• Le 1er août, le festival est à Besse, pour jouer Brahms, Schumann et Mozart.
• Le 6 août, à Saint-Victor-la-Rivière pour entendre du Bach ou Vivaldi.
• Le 8 août à Saint-Nectaire pour Schubert, Morricone et bien d'autres
• Le 13 août à Comains, pour Chopin, Haydn et Shcumann,
• Le 20 août, enfin retour à Besse, pour du Bartok et du Haydn.

"Tous nos lieux donnent envie, ce sont des édifices magnifiques, et ce sont des lieux où on va porter un peu de musique l'été, il y a du tourisme vert à ce moment-là. Cela ne fait pas de mal un peu de culture pendant les vacances", plaisante Joël Rigal. Si vous ne connaissez pas ses églises, le festival peut être l'occasion parfaite pour les découvrir. "Nous sommes vraiment très bien reçus partout, chaque église à son atmosphère. Il y a les deux mastodontes que sont Saint-Nectaire et Issoire, mais dans des petites églises, comme à Compains, c'est une sorte de fête annuelle pour nous, c'est toujours extrêmement sympathique pour les artistes et le public", promet le co-organisateur. 

Pour tous les concerts du festival, pas de réservation, on achète les places une heure avant le concert sur les lieux, plus d'informations sur le site de l'événement.