Etudes et petits boulots, les jeunes du coin racontent

Par Nathalie Piendel mer 26/10/2022 - 11:45 , Mise à jour le 26/10/2022 à 11:45

Des étudiants du territoire témoignent : ils ont décidé d'allier études et travail, et ce n'est pas toujours simple.

A l'heure où certains profitent de leurs vacances scolaires pour faire la tant attendue grasse matinée, partir en vadrouille en famille ou entre amis, ou encore, pour les plus studieux, plonger le nez dans les bouquins d'école, d'autres ont fait le choix d'enfiler tabliers, uniformes et autres tenues de travail, pour gagner quelques sous.

Laura, jeune franco-espagnole de 21 ans, habite dans la commune de Parent, et bel et bien... chez ses parents. Amoureuse de l'art, artiste-peintre en herbe, elle est étudiante à Clermont-Ferrand, et actuellement en première année de licence, pour obtenir un diplôme national des métiers d'art et du design, option événementiel.
Des études payantes, dans une école privée, et des déplacements quotidiens en train pour aller en cours, la note est salée à la fin du mois pour cette famille.

Aussi, Laura a décidé, il y a trois ans, de chercher du travail, pour les week-ends, et les vacances scolaires. "Je travaille chez Macdo à Issoire, durant les vacances d'été en contrat de 24 heures, de juin à août, et quand la rentrée des classes démarre, j'attaque en contrat de 12 heures sur les samedi et dimanche.

Une adaptation constante pour la jeune femme, avec le week-end, une mission bien différente de son univers artistique. "Je fais les sandwichs, je fais cuire les aliments, j'apprends à réapprovisionner, à gérer une cuisine. J'ai également la possibilité d'être formée pour évoluer sur d'autres postes". 

Ce rythme, elle le qualifie de "speed, et chargé !" sans réellement s'en plaindre, car dans ce cadre professionnel totalement différent de sa vie d'étudiante, elle a trouvé une certaine stabilité et des habitudes. Et l'objectif est quand même de gagner un peu d'argent. "Je travaille pour financer mes études, et mon permis de conduire". 

Si les fast-foods sont assez connus pour proposer des contrats étudiants, certains commerces offrent aussi la possibilité aux jeunes de mettre un pied dans le monde du travail et allier ainsi job et études.

 

"Je ne voulais pas que mes parents me payent tout"

Eryne, issoirienne âgée de 19 ans, travaille chez Bricorama à Issoire, les mercredis et samedis, afin de se faire un petit peu d'argent de poche. "Je ne voulais pas que mes parents me payent tout".

Un désir d'indépendance financière et de découverte professionnelle qui a poussé la jeune étudiante en sciences de l'éducation à Clermont-Ferrand, à chercher des jobs étudiants. "L'été dernier, j'ai travaillé en centre de loisirs, et j'ai attaqué chez Bricorama où je suis caissière".

 

Eryne est caissière chez Bricorama à Issoire Photo par Zoomdici

Pour pouvoir travailler les mercredis, Eryne a du demander une dérogation à son école, ceci afin de s'absenter des cours, et les récupérer ultérieurement. "Je ne me sens pas débordée, mais c'est très fatiguant, oui. Je fais également du sport à coté, j'ai foot tous les dimanches."

Un emploi du temps chargé pour la jeune femme, mais selon elle, c'est pour la bonne cause "Je veux mettre de l'argent de côté pour prendre un appartement, et aussi pour pouvoir me faire plaisir"

 

Quant à Charlotte, 19 ans également, habitante de Chaméane, elle, passe ses étés et ses week-ends dans un parc accrobranche, situé dans la commune du Vernet-la-Varenne.

Charlotte, travaille dans un parc accrobranche, en plus de la Fac de sports Photo par Zoomdici

En 2ème année de licence STAPS : éducation et motricité dans le but de devenir professeur de sport, elle vit la semaine sur Clermont-Ferrand, dans un logement étudiant. "Lorsqu'on ne vit plus chez papa et maman il y a beaucoup de frais à payer : le logement, les déplacements, et même si mes parents me donnent des légumes et des plats il faut quand même faire des courses dans la semaine."

Et pour gagner de l'argent, Charlotte a su lier l'utile à l'agréable. "J'aime le sport, et j'aime grimper, je fais de l'escalade depuis des années." Alors tout naturellement et par une chanceuse coïncidence, lorsque la jeune fille a démarré sa recherche d'emploi, un parc accrobranche a ouvert ses portes juste à coté de chez elle.
"Depuis l'été 2021 je travaille au parc. Je suis opératrice accrobranche." Et que fait donc une opératrice accrobranche ? "C'est un job très polyvalent, je peux faire de l'accueil, comme des encaissements. Mais surtout je guide les participants, et je surveilles leur progression dans le parc. Si une personne éprouve des difficultés dans son parcours, j'interviens pour la rassurer, et si besoin l'évacuer de la zone.

Charlotte est une véritable pile, toujours en mouvement. "Je n'arrête jamais" dit-elle en riant, "mais le parc ferme durant l'hiver, alors j'aurai un peu plus de temps pour moi." Et une pause sera surement la bienvenue, car en fac de sport là aussi, selon elle, le rythme est soutenu. Mais pour réussir ses études, à l'image de son job, elle-même le dit "Je m'accroche". 

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