Don de plasma : un médicament irremplaçable… dans notre sang

mar 07/05/2019 - 13:21 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:57

Un liquide vital...
On appelle plasma la partie liquide du sang. Il véhicule globules rouges, globules blancs, plaquettes et diverses protéines que l’on ne peut ni trouver ailleurs, ni fabriquer artificiellement. Une fois prélevé, le plasma est soit transformé en médicaments, soit utilisé à des fins de transfusion. Grands brûlés, blessés graves, malades immunodéprimés ou atteints de troubles hémorragiques… Les bénéficiaires du don de plasma sont chaque année très nombreux.

… qui se renouvelle très rapidement
Contrairement au don de sang total que l’on ne peut effectuer que toutes les 8 semaines, 4 fois par an pour les femmes et 6 pour les hommes, le don de plasma peut être renouvelé tous les 15 jours. On peut donc réaliser ce geste jusqu’à 24 fois par an. De plus, puisque les cellules sanguines (globules rouges et blancs, plaquettes) sont rendues au donneur, cela permet de prélever une quantité bien plus importante de plasma et de subvenir aux besoins des patients.

''On y réfléchit, et on se dit qu’on peut sauver des vies''
« Ça se passe très bien, on est très bien accueilli », assure Hélène, 64 ans, résidente de Lantriac. Donneuse régulière, tantôt de sang, tantôt de plasma, elle explique « qu’il ne faut pas avoir peur, quitte à venir accompagné la première fois » pour voir comment le don se déroule. Pour le plasma, l’aiguille est similaire à celle d’un don de sang, ou d’une prise de sang, et une fois en place, on ne la sent plus. De plus, elle dit apprécier l’équipe de l’EFS du Puy grâce à qui les choses se déroulent toujours sans accroc. Pour Hélène, le don de plasma, c’est un acte solidaire à la portée de tous, qui ne coûte qu’un peu de temps, et dont il est « bien trop besoin » pour ne pas au moins y penser.

Prendre rendez-vous, bien s’hydrater… et donner
Le don de plasma s’accomplit sur les sites fixes de l’Etablissement français du sang (EFS), sur rendez-vous (en Haute-Loire, à l’hôpital Émile Roux au Puy-en-Velay). Bien s’hydrater avant le don aide à assurer son bon déroulé.

Après un questionnaire d’éligibilité s’ensuit un bref entretien médical veillant à s’assurer de ne mettre en danger ni le donneur bénévole ni le receveur. Un/e infirmier/ère raccorde ensuite la veine du donneur, de façon similaire à un don de sang total, à une machine qui sépare le plasma des autres composants sanguins. Ceux-ci sont retournés au donneur. Le procédé prend environ 50 minutes : en comptant l’entretien pré-don et le bref temps de repos et de collation qui lui succède, il faut prévoir une heure et demie sur place en tout.

----La France est auto-suffisante en matière de donneurs... à grand-peine
96 % des Français éligibles au don (sang, plasma, plaquettes) s’y déclarent favorables.
Seulement 4 % passent à l’acte pour des questions de temps et surtout d’appréhension-----En priorité, la sécurité du donneur...
Outre le questionnaire et l’entretien, le don est effectué par des infirmiers/ères expérimentés/ées. Le matériel utilisé est un kit de prélèvement stérile et à usage unique permettant d’éviter tout risque de contamination. Le volume prélevé est ajusté à la morphologie du donneur. Celui-ci va récupérer rapidement grâce à trois simples consignes : bien s’hydrater avant, pendant et après le don, respecter un temps de repos d’une vingtaine de minutes en salle de collation et éviter les efforts physiques importants le jour du don.

… et celle du receveur
En cas de signe d’infection comme de la fièvre jusqu’à deux semaines après le don ou d’information médicale oubliée lors de l’entretien, il est demandé au donneur de prévenir l’EFS. Si besoin, le don sera alors détruit, ce qui permet d’assurer la sécurité des malades. Le numéro à appeler (concernant les informations post-don uniquement) est le 04.78.65.63.64 pour la région Auvergne-Rhône-Alpes.

C.C.

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