Des plantations de haies à Champclause pour sauver une espèce d'oiseau menacée

sam 01/04/2023 - 08:00 , Mise à jour le 01/04/2023 à 08:00

Une dizaine de bénévoles de la LPO AuRA ont participé à un chantier participatif ce mercredi 29 mars, organisé par la LPO chez une agricultrice de Champclause qui s’est lancée dans la plantation de haies sur ses parcelles depuis deux ans. Ainsi, près de 100 mètres de haies viennent s’ajouter aux 130 mètres de l’année précédente. Ces plantations sont menées afin de profiter à une espèce d’oiseau fortement menacée : la Pie-grièche grise.

Ce disposition de soutien à la plantation de haies est réalisé en partenariat avec l’association de producteurs Haute-Loire Biologique et la Mission haies Auvergne-Rhône-Alpes. Ce projet a démarré en 2020 dans le cadre du Contrat Vert et Bleu Devès-Mézenc-Gerbier, et est soutenu par le conseil régional et le Fond européen de développement régional.

Il permet de proposer à toutes les agricultrices et tous les agriculteurs volontaires un soutien technique et financier pour réaliser des plantations de haies et d’arbres isolés. Depuis le début de l’opération, environ 4,5 km de haies ont ainsi été plantés sur les massifs du Devès et du Mézenc, et la montagne ardéchoise.

La LPO Auvergne-Rhône-Alpes pilote ce travail car les plantations de haies, outre les services agronomiques qu’elle rendent, sont menées afin de profiter à une espèce d’oiseau fortement menacée : la Pie-grièche grise. Il s’agit d’une espèce spécialiste des milieux agricoles de moyenne montagne, où les prairies fleuries sont majoritaires. Cet oiseau a également besoin d’arbres pour nicher, et s’en sert de perchoir pour chasser.

C’est pourquoi la LPO travaille à la conservation des arbres existants dans les paysages agricoles, et accompagne de nouvelles plantations, afin d’enrayer le déclin de cette espèce. Bien entendu, ces plantations profitent à de nombreuses autres espèces, et notamment des auxiliaires de culture comme les insectes pollinisateurs ou les prédateurs de certains ravageurs de culture comme l’Hermine. Ce travail illustre bien le fait que l’agriculture et la préservation de la biodiversité ne sont pas à opposer, bien au contraire.

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