Des jeunes talents font « Un rêve de Haute-Loire »

Par Nicolas Defay , Mise à jour le 27/02/2022 à 15:30

Une comédienne et deux réalisateurs. La première est une jeune de la Mission locale du Puy, les deux autres sont en BTS audiovisuel au Greta du Velay. Ensemble, ils ont concocté un court-métrage tout en chimère pour, peut-être, rafler la première place du Nikon Film Festival, 12ème du nom.

Des petits poucets face à des monstres du cinéma. C’est ainsi que l’on pourrait qualifier l’équipe tout sourire composée de Maëlle Floquet, Laetitia Agarez et Maxime Le Gallet. Mais si le doyen du trio n’a que 23 ans, il n’en reste pas moins que tous vont certainement crever l’écran.

Tous les trois se sont lancés dans une aventure cinématographique où se mesurent novices et aguerris, petites productions et poids-lourds du secteur. « Il s’agit du Nikon Film Festival, explique Laetitia Agarez, coréalisatrice. Le principe était de présenter un court-métrage de 2 min 20, générique compris, tout en respectant le thème de l’édition, Un rêve ».

Maëlle Floquet a bravé des conditions de tournage des plus...glaciales pour le Nikon Film Festival 2022.
Maëlle Floquet a bravé des conditions de tournage des plus...glaciales. Photo par DR

« Il faut qu’un maximum d'altiligériens nous soutiennent ! »

Au total, ce sont pas moins de 1 605 films qui ont été envoyés à ce concours international avant la date du 25 janvier 2022. « Le 10 avril, c’est la clôture du vote du public !, souligne Maxime Le Gallet. Il faut qu’un maximum d'altiligériens nous soutiennent en se rendant sur le site du festival et approuvent notre réalisation ! » Car, question Haute-Loire, le trio a été chargé, à la fois de respecter le thème imposé du rêve et de mettre en avant les merveilles qui font l’identité des terres vellaves.

Synopsis : « D'une porte à l'autre, une jeune femme traverse des lieux hors du temps. Où est-elle ? Que fait-elle ? Comment peut-elle s'en sortir ? Est-ce un rêve ? Est-ce le futur qui nous attend ? »

les soutenir, c'est par là ▼

Pour visualiser les films et faire monter "Un rêve de Haute-Loire" dans le classement, il suffit de cliquer sur ce LIEN. Fin des votes, le dimanche 10 avril.
Au 27 février, heure de l'écriture de l'article, ce sont déjà près de 1 000 vues enregistrées.

Un univers de songe et de réalité où se mêlent le passé, le présent et le futur

« Notre court-métrage s’intitule Un rêve en Haute-Loire, précise Laetitia Agarez. Maëlle, notre comédienne, passe de porte en porte où derrière chacune se cache un paysage emblématique de la Haute-Loire. Elle ne sait pas si elle évolue dans le rêve ou la réalité, le présent ou le futur. »

Du théâtre du Puy-en-Velay, elle voguera subitement dans l’incroyable bois des Seigneurs à Polignac. Là-bas, une étrange porte blanche ancrée dans la mousse, porte qui rappelle au passage un certain monolithe noir d’un (très) grand cinéaste américain, lui donnera accès à un autre lieu. Et puis une autre. Et ainsi de suite. À la fin, elle...Pour le savoir, c’est ICI que ça se passe.

De la réflexion du synopsis aux derniers ajustements, il s’est passé près de trois mois. « Il a bien fallu une trentaine de jours pour savoir exactement ce que nous voulions comme histoire, livre Maxime Le Gallet. Ensuite, nous avons dû établir des partenariats pour investir les lieux de tournage, le passage du drone, et autres ».

La porte, passage entre les mondes pour le Nikon Film Festival 2022 en Haute-Loire.
La porte, passage entre les mondes. Photo par DR

Tourner par – 10 degrés en t-shirt et pieds nus

Si le montage final a pris deux semaines, seulement cinq petits jours ont suffi pour l’œil de la caméra. Mais comme disait Albert Einstein en son temps : « Tout est relatif ». Et surtout le temps. Car une semaine en t-shirt manches courtes au mois de décembre et pieds nus dans la neige, les minutes peuvent s’avérer très longues. « C’est vrai que certains moments étaient plutôt épiques !, admet Maëlle Floquet, inscrite à la Mission locale du Puy. Quand nous avons tourné au Lac Bleu (commune de Champclause, Ndlr), non seulement il y avait de la neige mais la température de l’air était polaire ».

D’après l’intrépide comédienne, courir pieds nus sur les remparts du château de Polignac était plus éprouvant encore. « Maëlle est une super actrice, assure Laetitia Agarez. Jamais elle n’a hésité à donner de sa personne pour satisfaire nos exigences malgré des conditions très difficiles ».

Contraste vestimentaire entre la comédienne et l'équipe de tournage au Lac Bleu pour le Nikon Film Festival 2022.
Contraste vestimentaire entre la comédienne et l'équipe de tournage au Lac Bleu. Photo par DR

« Nous sommes déjà vraiment contents d’avoir mis en valeur notre territoire de cette façon »

Avec eux, deux autres têtes de la Mission locale ont apporté leur patte. Bastien Guinard et Cindy Soccol se sont improvisés accessoiristes et photographes. Maxime Le Gallet et Laetitia Agarez sont conscients de la présence de compétiteurs issus des plus grosses boites de production française et d’ailleurs. Mais outre l’espoir d’être dignement classés, ils sont fiers de cette expérience.

« Nous verrons bien, souffle le coréalisateur. Nous sommes déjà vraiment contents d’avoir mis en valeur notre territoire de cette façon à travers nos études et notre passion ». Le film d’Un rêve en Haute-Loire concoure également au festival du Vox Milo à Cannes du 21 au 24 mars 2022, concours seulement réservé aux réalisations des Missions locales de France.

La Mission Locale, le Greta du Velay et les jeunes talents réunis pur le Nikon Film Festival.
La Mission Locale, le Greta du Velay et les jeunes talents réunis. Photo par Nicolas Defay

Vous aimerez aussi

Vos commentaires

Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire