Des forces vives pour l'avenir de l'humanité

, Mise à jour le 06/07/2021 à 14:00

Annick Girardin, ministre de la Mer, et Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, lancent aujourd’hui la campagne #EntrepreneursDuVivant du plan France Relance sur l’attractivité des métiers de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la forêt, du paysage, de la pêche et de l’aquaculture.

Voici les informations transmises par la préfecture de Haute-Loire :

"Souveraineté alimentaire, transition écologique, alimentation saine et durable sont autant de défis pour les métiers de l’agriculture, de l’agroalimentaire, du paysage, de la forêt, de la pêche et de l’aquaculture. Pour réussir ces transitions, il est nécessaire de relever un défi majeur, celui du renouvellement des générations et urgent d’informer et de former la jeunesse aux métiers du vivant pour recruter la prochaine génération d’entrepreneurs du vivant, alors qu’un agriculteur sur deux et un pêcheur sur trois seront en âge de partir en retraite dans les 10 prochaines années.

L'agriculture pendant la crise sanitaire

  • 77 % des Français estiment que les agriculteurs ont joué un rôle tout à fait essentiel pendant la crise sanitaire
  • 71 % des français interrogés ont une image positive de l’agriculture contre 59 % en 2015
  • 9 français sur 10 aimeraient pouvoir échanger avec les agriculteurs.

Avec 60 000 postes à pourvoir, mais plus de 20 000 non pourvus, c’est le secteur le plus en tension

Cette campagne de communication répond à chacun de ces enjeux, en mettant en avant le rôle fondamental et la grande diversité de ces métiers innovants et d’avenir, ainsi que leur potentiel de recrutement.

Le secteur de l’aménagement paysager, qui bénéficie d’une attention croissante de l’entretien des zones vertes en milieu urbain ou périurbain est également en déficit de recrutement."

Idées reçues, vrai défi

"Les métiers du vivant sont peu diplômés"

Les métiers du vivant, c'est 3,4 millions d’emplois

En France, ils sont deuxième secteur d’emploi sur le territoire. Ils représentent :

  • 1,2 million dans l’agriculture
  • 550 000 dans le secteur agroalimentaire
  • 400 000 dans la filière forêt-bois
  • 100 000 dans les filières pêche et aquaculture.

Pour plus d'informations, consultez ce site.

FAUX. Les agriculteurs salariés comme les exploitants ont un bon niveau de formation, supérieur à la moyenne (baccalauréat professionnel, BTS en agriculture). Leurs connaissances sont plurielles et touchent autant la gestion que la comptabilité. Nombre de métiers, issus de l’enseignement agricole supérieur, nécessitent une formation jusqu’à bac + 5 ou plus, par exemple des ingénieurs agronomes ou des docteurs vétérinaires. Pour les métiers de la pêche, des matelots aux officiers, certaines grandes unités imposent des qualifications de pointe.

Les métiers du vivant sont difficiles “

VRAI ET FAUX. Le temps du dos courbé sur la bêche est révolu, comme celui du pêcheur dans la tourmente. Les technologies de production, la robotisation croissante de certaines tâches réduisent la pénibilité du travail. Toutefois, ils peuvent induire une certaine pénibilité liée à l’effort physique, aux conditions météorologiques, aux horaires étalés et à la nécessité de veiller sur le bétail toute l’année ou à la contrainte des marées.

“ Les métiers du vivant s’héritent de familles en familles “

FAUX. Le temps où l’exploitation était transmise de parents à enfants est révolu. Seulement 11% des effectifs de l’enseignement agricole sont issus du monde agricole, signe d’un renouvellement des générations et d’une orientation choisie vers ces métiers

“ Les métiers du vivant sont masculins “

VRAI ET FAUX. La parité est un enjeu central et un véritable défi dans ces secteurs. La part des femmes progresse, mais demeure autour de 25%, que ce soit en tant que salariées ou cheffes d’exploitations, dans l’agriculture comme dans l’aquaculture. Cela tient notamment à la réduction de la pénibilité de ces métiers, rendue possible par les progrès technologiques. Aujourd’hui, la part des femmes dans l’enseignement agricole est importante : elle représente 46% des élèves, étudiants et apprentis."

“Je m’appelle Emilie, j’ai 25 ans et je suis chargée de sylviculture et conseiller forestier chez Alliance Foret Bois sur l’Ouest du Gers et les Hautes Pyrénées. Mon métier c’est de travailler avec les propriétaires forestiers qui souhaitent planter. Ensemble, on analyse les caractéristiques de la station (typologie du terrain, caractéristiques des sols…) pour déterminer quelle essence est la plus adaptée. Une fois que l’essence à planter est choisie, je prépare le devis et j’encadre les équipes pour préparer les sols et planter.

Après, on continue à suivre les plantations pour tout ce qui est entretien, élagage etc. Mon métier, c’est beaucoup de conseil forestier où mon rôle est de mettre en place des plans de gestion durable de la forêt. Après une classe préparatoire je suis partie à l’école du bois à Epinal, une formation très centrée sur l’industrie. Quand j’ai fait un stage en construction, j’ai eu une journée où je suis partie dans la forêt pour apprendre à valoriser les bois.

C’est le contact avec les propriétaires forestiers, avec la nature et d’être dehors qui m’ont beaucoup plu. Être une femme n’est pas une difficulté. A tous les jeunes qui aimeraient s’orienter dans ce métier je dirais que c’est un métier où on est beaucoup dehors au cœur de la nature, en contact avec les personnes… Si quelqu’un a envie d’y aller j’ai envie de lui dire vas-y, n’hésite pas !”

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