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De nouvelles propositions pour la filière lait de montagne
Le député Jean-Pierre Vigier a présenté ses propositions pour la filière lait de montagne au ministre de l’Agriculture.
Ce secteur économique représente 65 000 emplois directs et indirects, dont des centaines en Haute-Loire.
A l’occasion du Congrès de l’Association Nationale des Élus de la Montagne (ANEM), dont il est le vice-président, le député Jean-Pierre Vigier a officiellement présenté son rapport sur la filière lait de montagne (hors AOP et IGP) au ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Julien Denormandie qui devrait venir en Haute-Loire ce jeudi.
La hausse des coûts de production et des coûts de collecte, la mise en tension des cahiers des charges sont facteurs de fragilité
Profitant de ce moment d’échange, le député a insisté sur la démarche collaborative qu’il a employée aux côtés de sa collègue Pascale Boyer, à travers de nombreuses auditions de représentants de la filière et, plus largement, du monde agricole.
Les agriculteurs et éleveurs sont confrontés aujourd’hui à de nouveaux défis pour pérenniser leurs filières à haute valeur ajoutée. Le taux insuffisant de renouvellement des chefs d’exploitations, les difficultés liées au métier d’éleveur laitier, la hausse constante des coûts de production et des coûts de collecte, la mise en tension des cahiers des charges, la raréfaction de la main d’œuvre, les difficultés d’accès au foncier, les risques sanitaires autour du lait cru, le niveau de dépendance aux aides PAC périodiquement réformées (ICHN notamment), le changement climatique, la montée de l’individualisme…sont autant de facteurs de fragilité et de sources de recommandations.
Au-delà de l’enjeu agricole c’est l’avenir du tissu rural qui en dépend.
Le Massif Central, qui fait partie avec le Jura et les Alpes des trois zones d’investigations retenues, est aussi confronté à la plupart de ces menaces auxquelles il faut ajouter la faible valeur ajoutée sur le lait. L’obtention d’une valeur ajoutée pour le lait du Massif Central, en phase avec de nombreuses attentes sociétales (image, environnement, BEA…), est la recommandation de base à même de redynamiser la filière laitière de cette zone. Au-delà de l’enjeu agricole c’est l’avenir du tissu rural qui en dépend.
Surcoûts de production et manque d’attractivité des métiers agricoles
Aussi, reprenant les conclusions du rapport, Jean-Pierre Vigier a mis en évidence que la filière est confrontée à de multiples enjeux liés aux difficultés relatives notamment aux surcoûts de production et au manque d’attractivité des métiers, et a insisté sur trois besoins majeurs :
Le premier est la structuration de la filière et la valorisation des produits, en reconnaissant plus fortement la spécificité du lait de montagne, à travers notamment la mise en place d’une certification nationale officielle (de type STG, par exemple) destinée à valoriser les produits laitiers issus des zones de montagne.
Ensuite, il a insisté sur l'adoption d’un cadre fiscal adapté, compensant les surcoûts liés aux handicaps naturels, sur le même modèle des dispositions d’exonérations fiscales et sociales dans les zones de revitalisation rurale (ZRR), aides à l’investissement.
Enfin, il a plaidé pour le renforcement de l’attractivité des métiers du secteur en créant un environnement favorable à l’emploi en zone de montagne, et en favorisant l’installation de jeunes agriculteurs (rétablissement d’un Observatoire national de l’installation et de la transmission, valorisation des formations des écoles nationales d’industries laitières), et en préservant le foncier agricole.
La filière lait de montagne représente 65 000 emplois directs et indirects
Enfin, Jean-Pierre Vigier a appelé à prendre des mesures fortes : la filière lait de montagne représente 65 000 emplois directs et indirects, dont des centaines en Haute-Loire.