Danser pour célébrer les 50 ans de la loi Veil

Par Pierre QUETAUD , Mise à jour le 29/09/2025 à 15:30

Temps de lecture : 3 minutes

"Aucune femme ne recourt de gaîté de cœur à l'avortement". Dans son discours du 26 novembre 1974, Simone Veil défendait le projet de loi d'interruption volontaire de grossesse (IVG). Ce samedi 27 septembre, à l'occasion des 50 ans de l'adoption de la loi et de la journée internationale du droit à l'avortement, "Le Planning Familial 43" a organisé une intervention place du marché couvert.  

Organisé sur la place du Marché Couvert, l'événement s'est tenu devant le café associatif "Le Petit Café", partenaire de l'association. Pour l'occasion, banderoles, affiches et prospectus étaient mis à disposition à l'extérieur. 

"Cette année, on voulait faire quelque chose d'un peu spécial, et prendre un peu l'espace sur la place publique et promouvoir ce droit, promouvoir aussi les missions du planning familial. [...] En cette occasion, nous sommes trois bénévoles et on a fabriqué une petite prestation avec de la danse et des témoignages. On a recueilli plusieurs témoignages de personnes qui ont pu avorter soit avant, soit après la loi Veil. On a voulu la mettre en forme et l'écouter de manière poétique", nous dit Sarah, une des trois danseuses. 

"Cette année, on voulait faire quelque chose d'un peu spécial"

La matinée se divisait donc en plusieurs parties, avec d'abord, à 10h cette prestation artistique, entrecoupée par les témoignages. Est ensuite venu un temps d'échanges avec les passants curieux ou celles et ceux qui s'étaient déplacés pour l'occasion. C'est par exemple le cas de Sandrine, travaillant dans la protection maternelle et infantile, qui était venue, sensible à la cause défendue par l'association et à l'anniversaire de la loi Veil.

Même constat pour Marie et Michel. Ce dernier, qui travaillait dans le milieu social, nous confiait avoir souvent collaboré avec le Planning Familial pour aider des femmes. En parlant de l'association, Michel rajoutait "Elles peuvent se confier, c'est important".

Marie et Michel en pleine lecture Photo par QUETAUD Pierre

Les missions du Planning Familial

L'association départementale est une des nombreuses branches du planning familial. En effet, l'organisation se subdivise au niveau national, régional et départemental.

Lors de la matinée, c'était l'occasion pour l'association d'échanger sur ses missions et mieux se faire connaître. Une bénévole présentait le stand comme "un espace de libre expression".

Sur son site internet, le planning familial 43 se présente comme une organisation féministe intervenant dans l'éducation à la sexualité, défendant le droit à l'avortement et à la contraception. L'association vient en aide autant aux femmes qu'aux hommes. 

Les bénévoles du planning familial devant Le Petit Café Photo par QUETAUD Pierre

Sarah, éducatrice spécialisée, intervient par exemple dans les collèges et lycées pour faire de l'éducation à la vie sexuelle et relationnelle. 

"Ce droit est fragile"

En dehors du cadre éducatif, le planning familial vient aussi en aide aux personnes qui ont ou vont utiliser des recours comme la contraception. L'organisation est par exemple en lien avec le centre Émile-Roux pour bénéficier des accompagnements que peut permettre l'hôpital. 

Les bénévoles du planning familial militent pour défendre ce droit qui n'est pas présent ou recule dans certains pays, pouvant mettre la vie des personnes concernées en danger. "Ce droit est fragile [...] toute femme qui veut mettre fin à sa grossesse le fera par n'importe quel moyen", partage Martine, une des membres de l'association.

 

 

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