Conflit au lycée C&A Dupuy : le bras de fer se poursuit

jeu 16/05/2019 - 13:50 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:57

"On ne bloque en aucun cas le fonctionnement de l'établissement, que ce soit le secrétariat, les élèves ou la vie scolaire. On reste dans une action symbolique... pour l'instant". Robin Chalendard, fondateur du réseau lycéen de Haute-Loire et membre de la délégation, semble lui aussi prêt à durcir le ton si le proviseur campe sur ses positions.
Ce dernier, Philippe Trefelle, nous a reçu ce jeudi matin pour que l'on puisse constater la portée toute relative de la manifestation dans le lycée ponot, mais il s'est abstenu de tout commentaire, renvoyant la balle dans le camp de l'inspection d'académie.

Dans un contexte de plan vigipirate et après les incidents dramatiques du lycée Jean Monnet
"Je ne peux pas accepter que des locaux de l'administration soient occupés", tranche l'inspecteur d'académie Jean-Williams Semeraro, "même par des élèves du lycée. Il faut tout de même prendre en compte qu'il y a des personnes qui travaillent, qui préparent des examens et qui ont besoin de travailler dans la sérénité".
Il rappelle également que l'intrusion d'un étudiant dans l'établissement, qui a fait suite à un dépôt de plainte comme l'avait révélé Zoomdici, constitue potentiellement une menace dans le cadre du plan vigipirate et quelques jours seulement après les incidents dramatiques du lycée Jean Monnet (incendie des locaux et tentative d'agression du chef d'établissement).

Le retrait de plainte pourrait-il se justifier ?
Les lycéens qui manifestent demandent un retrait de la plainte depuis lundi matin car ils trouvent cette réaction démesurée et arbitraire. Quelle est la position de l'inspection d'académie ? Le retrait de plainte pourrait-il se justifier ?

----Selon nos informations, l'affaire de l'étudiant qui s'est introduit dans le lycée, d'une gravité toute relative, devrait aboutir à un simple rappel à la loi.-----Un entretien vécu comme une menace ?
Du côté de la délégation de lycéens contestataires, "on essaie de se relayer" car seulement une trentaine d'élèves est active. Un relais qui permet d'avoir toujours au moins une quinzaine de manifestants aux abords du bureau du proviseur. 
Forts de leur pétition demandant le retrait de la plainte du chef d'établissement, qui a rassemblé 302 signatures de lycéens et 27 de professeurs, la délégation s'estime légitime. On dénombre environ 900 élèves dans l'établissement. 
Adrian Besseyre est élève en terminal ES (économique et sociale) et appartient à cette délégation. Vous avez finalement été reçus ce matin par le chef d'établissement ? Vous l'avez vécu comme une menace ?

Quitte à procéder à une expulsion temporaire de ces élèves rétifs ?
"La limite de notre liberté, c'est aussi celle des autres et les lycéens ne peuvent faire pression sur l'administration et l'empêcher de travailler", juge l'inspecteur d'académie, "le rôle des lycéens est d'aller en classe, de préparer les examens et de les réussir. Nous sommes là pour les accompagner dans cette réussite. Le rappel au règlement intérieur est une façon de leur dire qu'il est temps de retourner en cours", poursuit-il.
Les lycéens manifestants dénoncent une administration qui les menace d'exclusion pour étouffer le mouvement. Qu'est-ce que vous pouvez leur répondre ? Quitte à procéder à une expulsion temporaire de ces élèves rétifs ?


Un bras de fer avec l'administration ?
Robin Chalendard est fondateur du réseau lycéen de Haute-Loire et membre de la délagation.
Est-ce que vous avez le sentiment d'être entré dans un bras de fer avec l'administration ? pensez-vous qu'il a la possibilité de retirer cette plainte maintenant ?


Maxime Pitavy

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