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Cecile Gallien: " Les Français recherchent une meilleure qualité de vie en s'installant dans les campagnes"
La Covid a initié un mouvement vers les campagnes.
42% des Français seraient prêts à déménager si la politique conduite dans leur ville n’était plus en adéquation avec leurs valeurs.
Dans le top 3 de leurs préoccupations : la sécurité, l’environnement, la propreté.
La réaction de Cécile Gallien, maire de Vorey-sur-Arzon, membre du Bureau de l'Association des Maires de France.
Un sondage indique que plus des deux tiers des Français pourraient quitter leur ville si la taxe foncière était amenée à augmenter. Par ailleurs, 67% connaissent la couleur politique de la municipalité dans laquelle ils vivent.
À l'heure où la campagne présidentielle prend son élan, Liberkeys dévoile une étude inédite, réalisée en partenariat avec Poll&Roll, sur le rôle de la politique des villes dans le choix de logement des Français. Cette étude a été menée entre le 25 et 29 juin 2021 auprès de 1000 personnes, âgées de 18 à 65 ans, représentatives de la société française.
Augmentation de la taxe foncière, un fort motif de déménagement
En France, 58% des ménages sont propriétaires et donc soumis à la taxe foncière. En dix ans, cet impôt local (hors taxe sur les ordures ménagères) a augmenté en moyenne de près de 28%*, soit trois fois plus vite que les loyers (+9,7%) et l'inflation (+8,9%). Les propriétaires sont de plus en plus inquiets, et pour cause : de nouvelles hausses sont à prévoir, de nombreuses collectivités envisageant – si ce n’est déjà fait – d’augmenter les taux pour compenser les pertes de taxe d’habitation.
Toutefois, si la hausse devait se poursuivre, nombre de villes pourraient voir les Français les déserter. En effet, une taxe foncière trop élevée, ou jugée telle, constitue un sérieux motif de déménagement. Les chiffres parlent d’eux-mêmes: 12% des Français, soit plus d’1 sur 10, pourraient envisager de quitter leur ville si la taxe foncière augmentait entre 0 et 9%, et même 33%, soit près d’1/3, si cette dernière connaissait une envolée entre 10 et 49%.
Il n’en reste pas moins que pour 15% des Français, une hausse de la taxe foncière ne justifierait pas un déménagement. On notera également que les chiffres, en ce domaine, sont plus ou moins identiques dans toutes les régions.
Des Français attentifs à la politique conduite dans leur ville
Attentifs à la taxe foncière, les Français le sont aussi, plus globalement, à la politique menée dans leur ville. 67%, soit les 2/3, connaissent d’ailleurs la couleur politique de la municipalité dans laquelle ils résident.
En matière de politique locale, trois sujets en particulier sont au cœur de leur attention et de leurs attentes : la sécurité (54%), loin devant l’environnement (33%) et la propreté (30%). Si les chiffres peuvent varier en fonction des villes, ces trois thèmes demeurent récurrents quelle que soit la situation géographique. Ainsi, à Paris, la sécurité arrive en tête (58%) devant la propreté (37%) et l’environnement (27%). Dans le nord de la France, on retrouve toujours la sécurité en première place (52%), mais cette fois suivie de l’environnement (34%) et de la propreté (28%). Enfin, dans le Sud, comme dans la capitale, la sécurité se hisse au sommet du classement (56%), précédant dans le classement l’environnement (35%) et la propreté (30%).
La couleur politique de la ville : un critère de choix de résidence
Connus pour être très engagés, les Français attachent de la valeur à l’identité politique de leur ville. Cette dernière constitue en effet un critère de choix de résidence important, voire extrêmement important, pour 35% d’entre eux. Ce chiffre ne doit toutefois pas masquer les disparités régionales. S’il grimpe jusqu’à 47% à Paris, dans le nord et le sud de la France, respectivement 72% et 64% des habitants n’accordent pas une grande considération à la couleur politique de leur municipalité.
Fidèles à leurs convictions, 42% des Français seraient prêts, malgré tout, à déménager si l’action politique menée dans leur ville s’avérait contraire à leurs valeurs. Ce chiffre atteint même 58% à Paris, contre 35% dans le Nord et 43% dans le Sud.
Cécile Gallien, maire de Vorey-sur-Arzon, membre du Bureau de l'Association des Maires de France réagit à ces données.
"Le vote du budget et donc de la taxe foncière reste une liberté des conseils municipaux. C'est une ressource fiscale importante pour les communes. Peu de villes peuvent se passer de cette ressource sauf peut-être celles qui ont une assise financière certaine. Sans la taxe foncière nous ne pouvons pas boucler les budgets communaux. C'est un choix politique relatif dans la mesure où nous sommes élus pour un mandat avec des actions à mener. Nous préparons des budgets prévoyant des investissements comme dans les équipements publics, etc. La taxe foncière, la fiscalité, les subventions ou d'autres revenus propres (comme des bâtiments loués) sont les seuls leviers. Evidemment peu de communes ont baissé le taux de la taxe foncière, qui finance notamment les équipements sportifs et culturels. "
Et elle nuance: "Il faut aussi prendre en considération les charges de centralité. Il faut pouvoir les assumer. Ces charges sont parfois portées par les intercommunalités mais souvent les communes doivent les assumer seules."
Le champ de la "qualité de vie" couvre aussi la qualité et le niveau des écoles, la proximité et la variété des commerces, les animations dans la commune, la facilité des relations humaines, la possibilité de faire du sport, le bien-être sanitaire et médical, le climat, entre autres
Quant à la sécurité et l'environnement: " Il ne faut pas oublier qu'il y a un effet covid certain. Les Français recherchent la province. Beaucoup quittent Paris et d'autres grandes villes pour vivre à la campagne. Les notaires de province en sont les premiers témoins. Je regrouperais ces préoccupations sous le terme générique de "qualité de vie". Bien sûr dans le domaine de la sécurité publique, il y a une recherche de quiétude et de tranquillité. Du point de vue de l'environnement, les gens recherchent plus d'air pur. Mais ils recherchent aussi la possibilité de manger plus sainement, ils regardent la mobilité, les trains, les autres transports collectifs. Le champ de la "qualité de vie" couvre aussi la qualité et le niveau des écoles, la proximité et la variété des commerces, les animations dans la commune, la facilité des relations humaines, la possibilité de faire du sport, le bien-être sanitaire et médical, le climat, entre autres."
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6 commentaires
Cette dame prêche pour sa chapelle car il y a campagne et campagne.On voie où ça mène quand les "parigots" s' installent à la campagne, ces gens-là voudraient nous prendre pour des ploucs et s' étonnant de la résistance ô combien justifiée des autochtones n'étant pas prêts à se laisser marcher sur les pieds, revendent rapidement sous divers prétextes mais se gardant bien d'avouer qu'ils font partie d'un autre monde et n'est pas ou ne devient pas campagnard qui veut.Alors de grâce, que ces envahisseurs aillent ailleurs mais pas chez nous ! Là où ces "étrangers " citadins sont installés, on voit les conséquences de cette transhumance : augmentation des taxes liées aux travaux d'assainissement, aménagements divers sans parler des incivilités d'une certaine jeunesse..
Il conviendrait de donner au terme "campagne" une définition précise. La division territoriale entre "villes" et "campagne" n'existe plus depuis bien longtemps dans la plupart des pays européens. Sécurité et environnement sont des fantasmes vides de réalité objective, quant à la propreté ce n'est pas dans les "campagnes" qu'il faut la chercher. Les abeilles ne s'y trompent pas, qui préfèrent désormais s'installer sur les terrasses des immeubles parisiens plutôt qu'à l'orée des champs poisseux de glyphosate. Le calcul de la taxe foncière est devenu aberrant au fil du temps, privilégiant l'habitat individuel ( non sens écologique, économique et social ...) aux dépends de l'habitat collectif et détruisant de cette façon la ville comme les "campagnes".
pas toutes les campagnes : il y a des communes qui continuent à se dépeupler. Celles qui sont loin de tout perdent leurs habitants ; on y voit des pancartes, à vendre qui restent des années en l'état. D'autres proches des centres urbains (Yssingelais par exemple) voient de nouveaux arrivants s'installer.
oui mais quand ils arrivent dans nos campagnes,ce sont nous les étrangers. On commence à mettre la commune au tribunal : pour les cloches de l'église,le chant du coq,les odeurs de fumier etc.........
On peut l’entendre, le comprendre, mais les objectifs écologiques poussent à densifier l’habitat, à ne pas continuer d’urbaniser les campagnes, à cesser de bétonner, de bitumer les sols, à rapprocher l’habitation du lieu de travail….
L : Sans doute vrai pour le moment mais il faudra voir dans 8 / 10 ans si toujours d'actualité....
Cécile Gallien parle pour sa commune ou communes similaires car les gens des grandes villes reviennent souvent à leur anciennes habitudes car ils n'y trouvent pas tout sur place et veulent rompre avec la monotonie...et les enfants grandissent et ce n'est plus la même.