Aéroport de Clermont : la justice prononce l'évacuation de l'avion fantôme
Affaire Nahel, le pays s'embrase, Clermont également
Trois jours après la mort de Nahel, un jeune homme de 17 ans à Nanterre, lors d'un refus d'obtempérer, le pays a connu une nouvelle nuit de violences. Clermont-Ferrand n'a pas été épargné, malgré les moyens mis en place par la préfecture.
Ce matin, les vidéos de violences et de dégradations se multiplient sur les réseaux sociaux. Le pays a connu une nouvelle nuit très agitée, avec plus de 600 interpellations sur le territoire, ainsi que presque 250 policiers et gendarmes blessés.
À Clermont-Ferrand, les tensions se sont cristallisées autour des quartiers de Croix-de-Neyrat et de la Gauthière au nord de la ville et à Saint-Jacques au sud. C'est la deuxième nuit de violences après celles de la veille dans la capitale auvergnate. À Croix-de-Neyrat, quartier le plus touché par les dégradations, 18 véhicules, dont un bus ont été incendiés, en plus des poubelles et d'affrontements avec les forces de l'ordre. Les heurts se sont notamment concentrés sur la rue des Hauts de Chanturgue.
Le quartier Saint-Jacques a lui aussi connu des dégradations, une voiture a été incendiée et placée sur la route, sur le flanc, boulevard Claude-Bernard. Les poubelles ont aussi subi le courroux des révoltés. Un autre bus a été victime des flammes, sur le parking d'Auchan Nord, et des véhicules boulevard Edgard-Quinet.
La préfecture avait tenté de nouvelles méthodes
Pourtant, la préfecture pensait avoir bien préparé son coup. En appelant au calme, après les affrontements de la nuit précédente, mais surtout en autorisant l'intervention des drones pour venir en aide aux forces de l'ordre. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des véhicules, du mobilier urbains été déjà la cible des casseurs, le centre social municipal de Croix-de-Neyrat avait également été partiellement incendié. "Face à ces tensions, le préfet du Puy-de-Dôme autorise l'utilisation d'un drone par la direction départementale de la police nationale, pour la captation l'enregistrement et la transmission d'images du jeudi 29 juin à 18 heures, au vendredi 30 juin, à 6 heures, afin de prévenir les atteintes à la sécurité des personnes et des biens au sein d'une zone délimitée", explique l'arrêté préfectoral. L'autorisation de cette technologie était prévue pour deux périmètres géographiques : Saint-Jacques et Croix-de-Neyrat, donc qui sait ce que les drones auront vu lors de cette nuit agitée, et comment seront utilisés ces images par les forces de l'ordre.
Prévoyant déjà que l'affrontement va continuer. Il est interdit, dans le Puy-de-Dôme, jusqu'au 3 juillet à 8 heures de :
- porter ou transporter, sans motif légitime, d'armes de chasse et de munitions ainsi que d'objets pouvant constituer une arme.
- de détenir ou de transporter, sans motif légitime, de substances ou de produits inflammables, notamment l'essence, l'alcool à brûler, l'acétone et les ammonitrates.
- de distribuer, vendre ou acheter de carburant dans un récipient portable.
- d'utiliser des feux d'artifices de divertissement sur la voie publique, ou dans tous les lieux où se fait un grand rassemblement de personnes et dans les immeubles d'habitation.
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