Puy-de-Dôme : Feux d'artifices, quelles interdictions ?

À travers une large étude nationale, l'UFC-Que Choisir pointe du doigt les inégalités territoriales et économiques de l'accès à un mode de garde pour les enfants de moins de trois ans. L'association réclame aux pouvoirs publics de faire de ce sujet un droit opposable. Un terme complexe, promis depuis quinze ans d'après l'UFC-Que Choisir.
L'UFC-Que Choisir France débute son propos par un bilan de 2020. "Il y avait 1,3 million de places en accueil formel (assistants maternels et crèches principalement) pour 2,2 millions d'enfants de moins de 3 ans, soit un taux de couverture de 58,8 %". Le Puy-de-Dôme s'en sort à peine mieux que la moyenne nationale, avec un taux de couverture de 62,4 %.
Des difficultés vont se rajouter
Un chiffre déjà inquiétant, qui force beaucoup de parents à garder leurs enfants eux-mêmes par défaut (37%). Des statistiques déjà en baisse et une situation qui devrait s'aggraver d'après l'UFC-Que Choisir : "Les perspectives sont alarmantes : 120 000 assistants maternels seront amenés à prendre leur retraite d’ici à 2030, soit l’équivalent de 480 000 enfants gardés ! " Le déficit local de professionnels partant bientôt à la retraite est de 688. Tout cela sur fond de polémique suite aux propos d'Aurore Bergé, ministre des Solidarités, qui veut raccourcir le congé parental, renforçant de fait la nécessité de gardes.
En faire une obligation pour les collectivités
Qu'est-ce qu'un droit opposable ?
Selon le site du gouvernement : "L’« opposabilité » d’un droit est une notion juridique qui signifie que le droit qui a été reconnu au citoyen peut être « opposé » à une autorité chargée de le mettre en œuvre".
Par exemple, aujourd'hui le citoyen dispose du droit opposable à la scolarité ainsi qu'à la protection de la santé. Imaginons que pouvoir profiter d'un service de garde de qualité soit un droit opposable. Une famille pourrait attaquer la collectivité en charge de la compétence si leur enfant est refusé à la crèche, par exemple.
Pointant ensuite du doigt les difficultés que cette situation engendre pour les familles et l'inégalité. Une place en crèche c'est 1,68 € de l'heure en prix médian dans le Puy-de-Dôme. Les modes de garde privés étant beaucoup plus chers.
L'association de consommateurs exhorte l'État à tenir ses promesses. "Depuis 2007, la création d’un droit opposable à un mode de garde pour les jeunes enfants et d’un service public de la petite enfance ont continûment été promis par les présidents de la République successifs." Ce qui n'est, pour l'heure, pas le cas.
Rappelons qu'aujourd'hui, la compétence Petite enfance n'est pas explicitement attribuée. Généralement, ce sont le Département et les communes qui suivent les politiques de l'État.
Des revendications précises
Aujourd'hui l'UFC-Que Choisir réclame plus de choses au gouvernement :
L'étude complète est à retrouver ici.
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