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12 éleveurs, 10 producteurs et 18 candidats au Salon de l’agriculture
Plus de 700 000 visiteurs sont attendus d’ici le 1er mars. La Haute-Loire sera présente avec 12 éleveurs, 10 producteurs et 18 candidats présentant leurs produits au Concours Général Agricole.
Sur le stand Haute-Loire, le comité de promotion des produits agricoles et agro-alimentaires de Haute-Loire propose une semaine en deux temps. L’animation du samedi 22 au lundi 24 février va permettre de parler de la Haute-Loire à travers le tourisme et la dégustation de produits, mais aussi de questions et de jeux. Des objets publicitaires à l’honneur du département et des guides touristiques seront distribués. Ensuite, du mardi 25 février au 1er mars, au tour des producteurs et artisans du département de présenter et de parler de leurs produits.
Par ailleurs, c’est Nathan Deshors, 2ème année en CAP charcuterie traiteur à la boucherie Chabanon de Saint-Privat d’Allier, qui ouvre le week-end concours au Salon International de l’Agriculture. Après avoir fini Meilleur Apprenti de la région AURA, il porte le numéro 18 pour essayer de remporter le titre d’Un des Meilleurs Apprentis de France.
Enfin, trois candidats de Haute-Loire sont en finale du concours du Meilleur Jeune Berger ce samedi 22 février : Pierre Terrade et Adrien Chambon du lycée agricole de Brioude-Bonnefont, mais aussi Erwann Sigaud, originaire de Costaros, expatrié dans le Berry pour ses études d’agronomie. Il est aussi en finale des concours de labour.
Zoom sur :
Pierre Terrade
17 ans, élève en terminale Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant au Lycée de Brioude-Bonnefont. Chez les Terrade, l’élevage, c’est une histoire de famille. Le cheptel du père de Pierre, à Saint-Maurice-sur-Lignon (43), compte 300 brebis allaitantes. Depuis son plus jeune âge, Pierre nourrit une véritable passion pour ces bêtes et l’agnelage est le moment qu’il préfère entre tous. Pour ces Ovinpiades, il concède une faiblesse dans l’épreuve du parage qui consiste à couper les onglons en un temps record.
Adrien Chambon
18 ans, élève en terminale Conduite et gestion de l’exploitation agricole au Lycée de Brioude-Bonnefont. Pour Adrien, l’élevage est un métier d’avenir. Une conviction portée par son héritage familial puisque ses parents sont à la tête d’un troupeau de 400 brebis à La Besseyre-Saint Mary. Sans surprise, il préfère la race Blanche du Massif Central car elle est adaptée à sa région. C’est la troisième fois, qu’il participe à la sélection régionale, des Ovinpiades. Pour la 15ème édition, sa motivation est à son paroxysme. Son plus grand atout pour remporter le titre de meilleur berger de France ? Ses connaissances en génétique.
Erwann Sigaud
19 ans, étudiant en 1ère année de BTS Agronomie, Productions végétales au Lycée agricole de Châteauroux (36). Gros bosseur, Erwan n’a rien laissé au hasard. Il a choisi une formation agricole avec l’objectif à terme de reprendre la ferme de 65 vaches allaitante de race Aubrac de son père à Costaros (43). S’il participe à ces Ovinpiades, c’est justement pour engranger encore plus d’expérience. Pour lui, l’élevage est un métier aussi beau que dur mais, comme il l’explique avec beaucoup de maturité, sa passion l’emporte largement sur les contraintes et les difficultés de cette profession.
Et puis une lettre ouverte
En 2019, 41 organisations paysannes, environnementales, de bien-être animal, de solidarité internationale et de citoyens-consommateurs * avaient interpellé le public et les candidats aux élections européennes sur le dossier de la Politique Agricole Commune. A l'occasion de l'ouverture du salon de l'agriculture, elles souhaitent donner un nouveau coup d'élan à ce dossier par cette lettre ouverte :
« Lettre ouverte aux paysans français d’aujourd’hui et de demain
Alors que s’ouvre l’édition 2020 du Salon international de l’agriculture sous la bannière “l’agriculture vous tend les bras”, les membres de la plateforme Pour une autre PAC1 , associant paysans et citoyens engagés, prennent au mot cette main tendue et affirment que l’agriculture nous concerne tous. Chaque année, le Salon expose ses produits de terroir, ses charolaises et ses paysans fiers de partager les fruits de leur labeur avec les consommateurs. Reflet d’une profession heureuse et dédiée à la qualité, ou image biaisée ? En réalité, paysans et non paysans s’alarment de la situation du secteur : revenus bas, demande croissante des consommateurs pour une alimentation de proximité sans produits de synthèse et respectueuse du bien-être animal, non renouvellement générationnel des actifs agricoles, menaces environnementales sur la production,etc. La Politique Agricole Commune subventionne massivement les agriculteurs européens. Sa réforme, qui sera scellée fin 2020, est la dernière opportunité de redonner un avenir au secteur agricole avant que des tendances irréversibles ne soient franchies. Si nous partageons les constats, nous devons aussi nous entendre sur les solutions.C’est justement l’objetde notre collectif, mêlant expérience de terrain et prise en compte de tous les enjeux de la PAC : alimentation saine, diversifiée et accessible, dynamisme des zones rurales, renouvellement des générations, bien-êtredes animaux d’élevage, préservation de la biodiversité et de la ressource en eau, lutte contre le changement climatique, souveraineté alimentaire, santé publique. Entre paysans et citoyens, le dialogueest possible ! Dans le cadre de la réforme, un débat public sera ouvert dimanche 23 février. L’occasion d’éviter le repli sur soi du monde agricole, à l'heure où la société devrait considérer le rôle essentiel du travail paysan et où le système agricole dans son ensemble doit être revu pour répondre à l’intérêt général.Pourtant, l’ampleur des changements requis se heurte à l’opposition des représentants de certains syndicats agricoles et lobbies de l’agro-industrie, à l’image des récentes tentatives de réforme des politiques agricoles.Demandons aux responsables politiques d’oser une vraie réforme de la PAC ! Transformons-la en un PAACte (pacte fondé sur une Politique Agricole et Alimentaire Commune) entre les paysans et la société, permettantaux premiers de vivre fièrement de leur métier et à leurs concitoyens de bénéficier de leur activité. »
* Afac – Agro-foresteries, Confédération paysanne, FADEAR, FNAB, MRJC, RENETA,Réseau CIVAM, Terre de liens, Terre et Humanisme, UNAF, Agir pour l’environnement, CIWF, Fédération des CEN, Fédération des PNR, FNH, FNE, Générations futures, Greenpeace, Humanité et Biodiversité, Les Amis de la Terre, LPO, Réseau Action Climat, Welfarm, WWF, ActionAid France, Agter, ATTAC, CFSI, ISF-Agrista, SOL, Réseau Foi et Justice Afrique Europe, Bio Consom’acteurs, Citoyens pour le climat,CMR, Commerce équitable France, Générations Cobayes, Les Amis de la Conf, Miramap, Resolis, Secours Catholique, Slow Food.
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