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Une mobilisation au Puy-en-Velay pour dénoncer « la répression policière »

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 08/07/2023 à 16:00

Une trentaine de personnes s’est regroupée devant la Préfecture de Hte-Loire samedi 8 juillet à 11 heures. L’objet de leur présence a été notamment de pointer du doigt « la conception essentiellement répressive de la police » et « des décennies de politiques publiques discriminatoires dans les quartiers populaires ».

Ce samedi 8 juillet, à l’ombre du bâtiment d’État au Breuil, des membres de l’UCL (Union Communiste Libertaire), de Rafahl (Réseau AntiFAsciste de Haute-Loire), de la LFI (La France Insoumise), du REV (Révolution Écologique pour le Vivant) et de la NUPES (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale), aux côtés d’autres manifestants sans étiquettes particulières, ont partagé le micro et les temps de parole.

« Ce que la population vit et subit en termes de discriminations »

Le fil conducteur à l’ensemble des discours a été de dénoncer l’iceberg qui se cache sous l’affaire de la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre le 27 juin dernier. « Notre pays est en deuil et en colère, titre l’un des tracts lu par une représentante de la LFI. Le meurtre de Nahel (…) a mis à nu les effets de décennies de politique publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit ».

Il y est écrit encore : « La conception essentiellement répressive de la police (…) aggrave ce que la population vit et subit en termes de discriminations et de pratiques racistes ».

Une manifestation peu dense mais des éléments déterminés.
Une manifestation peu dense mais des éléments déterminés. Photo par Nicolas Defay

« Sécuritaire, stigmatisante, raciste et coloniale »

L’UCL s’est penchée sur les dysfonctionnements du gouvernement concernant sa conception du maintien de l’ordre et la liberté d’expression. « La réponse de l’État est toujours la même : sécuritaire, stigmatisante, raciste et coloniale, commence Eric Durupt. Sécuritaire, car il se permet d’envoyer l’armée dans les rues à la moindre tension. Stigmatisante et raciste, car il n’a de cesse de stigmatiser les parents, leurs enfants, de les rendre coupables de tous les méfaits, sans raison, de les assimiler à une foule bestiale et sauvage. »

Il rappelle la teneur d’un communiqué du syndicat Alliance Police et UNSA Police, composé trois jours après la mort de Nahel, qui appelle à « une véritable guerre civile raciale. Ce communiqué parle de nuisibles, de chienlit, de hordes sauvages. La déshumanisation est totale ! ».

À noter que ce communiqué a été dénoncé à son tour par nombre de confédérations policières.

« Aujourd’hui les policiers sont au combat car nous sommes en guerre. Demain, nous serons en résistance et le Gouvernement devra en prendre conscience ». Extrait du tract d’Alliance Police et Unsa Police le 30 juin 2023

Communiqué de presse Alliance Police et Unsa Police, écrit le 30 juin 2023.
Communiqué de presse Alliance Police et Unsa Police, écrit le 30 juin 2023. Photo par DR

« À chaque manifestation, désormais, il y a la police »

Le Rafahl attaque par des mots expéditifs : « La police est raciste, lance un membre du réseau. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est l’ONU (Organisation des Nations Unis, Ndlr). On est là et on est encadré par la police. À chaque manifestation, désormais, il y a la police qui vient nous empêcher de nous réunir. Elle dissuade de nombreux militants et militantes à venir participer à nos manifestations ».

« C’est une réalité prouvée par des statistiques »

Azelma Sigaux, fer de la lance du REV en Haute-Loire, conclut la manifestation par une courte intervention : « Le meurtre de Nahel a révélé cette injustice sociale, ce racisme systémique qui sévit plus particulièrement dans les quartiers populaires. C’est une réalité prouvée par des statistiques, les quartiers populaires subissent d’avantage de discriminations, d’avantage de destruction des services publics, et la quasi impossibilité d’accéder à de grandes études ou de grandes écoles ».

"Ce n’est pas normal que nous soyons si peu aujourd’hui au Puy !" Azelma Sigaux.
"Ce n’est pas normal que nous soyons si peu aujourd’hui au Puy !" Azelma Sigaux. Photo par Nicolas Defay

« La violence ne provient pas de ceux qui cassent les bâtiments. La violence est sociétale »

Elle ajoute : « Quand on voit que toutes les manifestations sont interdites, c’est un coup sérieux donné à la liberté d’expression, socle des libertés en France. On voit bien de quel côté est la violence. La violence ne provient pas de ceux qui cassent les bâtiments. La violence est sociétale, sociale, au quotidien et elle est policière. Ce qu’il se passe là, aujourd’hui, c’est la porte grande ouverte au RN (Rassemblement National, Ndlr) ou à Zemmour pour qu’ils prennent les rênes du pays, demain !  »

Elle termine en ces mots : « Ce n’est pas normal que nous soyons si peu aujourd’hui pour cette mobilisation au Puy-en-Velay. Ce n’est pas normal ! Et j’espère que nous serons des milliers pour le 14 juillet et toutes les dates symboliques à venir ».

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