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La députée de Haute-Loire Isabelle Valentin réagit à la décision de la Commission des Affaires Sociales

, Mise à jour le 03/06/2023 à 06:00

Isabelle Valentin, députée de la première circonscription de Haute-Loire, a réagi dans un communiqué ce jeudi 01 juin à l'examen en Commission des Affaires Sociales de la proposition de loi abrogeant le recul de l'âge effectif de départ à la retraite de mercredi 31 mai. 

 En mars dernier, Isabelle Valentin, au côté de Justine Gruet et Josiane Corneloup (LR), ont voté en faveur de la motion de censure du 20 mars dernier. Dans son communiqué, on peut y lire une prise de partie évidente pour la députée du canton d’Yssingeaux.

Oui à la réforme

"Faut-il une réforme des retraites ? OUI, car notre régime par répartition ne tiendra pas. Dans le contexte actuel, il serait déficitaire de 17 milliards d’euros à horizon 2032. En effet, avec actuellement 1.7 actif pour un retraité, il demeure urgent de réformer notre système, afin d’assurer à nos concitoyens et aux générations futures une retraite décente, sans augmentation des cotisations, ni baisse des pensions". 

"Je demeure convaincue qu’une autre voie que celle proposée par le Gouvernement est possible pour financer notre système par répartition."

"La retraite, c’est avant tout le fruit de toute une vie de travail. Réformer la retraite, c'est réfléchir et discuter en concertation de l’ensemble des sujets de fond, notamment la place du travail dans la société, la flexibilité du temps de travail, l’assouplissement et la simplification du droit du travail, l'assurance-chômage, la pénibilité, l’employabilité des seniors, la politique familiale…"

"Le texte proposé en mars dernier par le Gouvernement n’était pas un texte de réforme des retraites, mais un texte essentiellement budgétaire via un PLFRSS (Projet de Loi de Financement Rectificatif de la Sécurité Sociale). Le choix de ce véhicule législatif budgétaire est un choix politique qui dénote le refus du Gouvernement d’engager un vrai débat sur une composante essentielle de notre contrat social."

"Ce sont ajoutés à cela des temps de parole limités, tant à l'Assemblée nationale (article 47-3 de la constitution), qu'au Sénat (article 44-1), qui sont à mes yeux un déni de démocratie. Le débat n’ayant pas eu lieu dans l’hémicycle, le groupe LIOT a souhaité lors de sa niche parlementaire revenir sur le sujet. Ce mercredi 31 mai, la Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée nationale, dont je suis membre, s’est réunie pour examiner cette proposition de loi. La tenue des débats a été chahutée, les discussions houleuses. Les comportements des députés de La France Insoumise sont inqualifiables et intolérables. L’Article 1 concernant l’abrogation de l’âge de départ à 64 ans a été supprimé : 38 voix POUR et 34 voix CONTRE."

Contre la suppression de l'article

"J’ai pour ma part voté CONTRE les amendements de suppression de cet article, puisque celui-ci est l’essence même du texte".

"Sans cet article le texte est dénué de sens"

"Sans cet article, le texte est dénué de sens. Avec la crise démocratique que nous traversons, il me semble indispensable de débattre enfin sur ce sujet en hémicycle. En raison du recours à l’article 49-3, l’Assemblée a été privée d’un débat essentiel, ce qui a plongé notre pays dans une crise démocratique profonde.

Ce texte, même si loin d’être parfait, avait le mérite de ramener le débat dans l’hémicycle. Je tiens à rappeler que c’est à l’Assemblée Nationale que revient le vote des lois et le contrôle du Gouvernement. Soucieuse d’apporter des solutions concrètes permettant de sortir de la crise sociale et politique dans laquelle nous sommes aujourd’hui, j’ai déposé un amendement visant à organiser une Convention citoyenne sur l’organisation du travail en France. Celle-ci avait pour objectif de regrouper 150 hommes et femmes volontaires tirés au sort parmi la population française, afin d’élaborer des propositions permettant une plus grande flexibilité du travail. Il s’agit d’une condition indispensable pour que la prochaine réforme du travail soit la plus juste et la plus pérenne possible. Malheureusement, cet amendement a été jugé irrecevable.

Convaincue que ce choix est celui de la cohérence et de l’intérêt général, j’assume pleinement cette décision et continue à échanger avec les Français et à écouter leurs aspirations. C’est le sens de mon engagement et du mandat qui m’a été confié. Je demeure convaincue qu’une autre voie est possible pour financer notre système de retraite."