Le bois de Bonneterre. Ses arbres immenses s’étirant fièrement vers le ciel. Ses sentiers à travers la verdure trempée d’ombre et de lumière. Ses coins de jeux pour les enfants, ses bancs pour les parents. Et son quad rouillé, coloré par la morsure des flammes. À côté se tient une remorque dans le même état, couchée sur le côté. Tout autour, la terre est encore noire du braiser, parsemée de ferraille et de plastique fondu.
« Le lendemain, j’ai entendu quelques détonations »
« Ça fait environ un mois qu’il est là, partage un promeneur, son chien en laisse. Il me semble que c’était le premier du mois. Je l’avais vu au même endroit, en bon état, avant qu’il ne devienne cette carcasse là. Je pensais que le gars l’avait laissé ici, peut-être en panne ». Il continue : « Le lendemain, j’ai entendu quelques détonations. Et voilà le résultat ».
« Ce qui m’embête le plus, c’est l’image négative et violente que ça renvoie aux enfants »
Loin d’être caché dans un recoin de la forêt, son squelette se dresse au centre d’un espace destiné aux promeneurs, tout proche de bancs pour se reposer. « Heureusement, l’incendie s’est produit dans un endroit sans trop d’arbres, souligne-t-il S’il avait été posé contre l’un d’eux, vous imaginez ? »
Avant de terminer : « Ce qui m’embête le plus, c’est l’image négative et violente que ça renvoie aux enfants. Ça fait vraiment « citée-banlieue qui craint ». Alors que c’est loin d’être le cas ici ».
Une œuvre d’art permanente ?
Quant à la personne qui a averti la rédaction de Zoomdici sur la présence du quad, elle use d’ironie pour soulever l’absence d’action de la municipalité ponote. « Est-ce une sculpture moderne d'un artiste visionnaire ou bien le laisser allé des services de nettoyage de la ville ? »
En attendant, il est fortement déconseillé de toucher l’engin, car d’innombrables saillies de métal tranchantes promettent autant de profondes coupures.