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Préfet de la Haute-Loire : « Seul l’ordre garantit la liberté »

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 23/03/2023 à 13:30

Jeudi 23 mars, Eric Etienne, Préfet du département, est venu encourager les différentes forces de sécurité quelques minutes avant le lancement de la grande manifestation contre la réforme des retraites. Ferme, il conçoit la liberté de penser et de s’exprimer mais pas « celle d’emmerder les gens à être bloqués par des manifestants ».

Ce jeudi 23 mars, il faut jouer des coudes pour trouver une petite place dans la salle principale du Commissariat de Police au Puy-en-Velay. Une partie des gendarmes, policiers nationaux et municipaux est là. Ensemble, ils écoutent Eric Etienne, Préfet de la Haute-Loire, partager quelques mots de soutien quant à leurs missions respectives.

« Je vous remercie pour tout ce que vous faites depuis le début des mobilisations, commence-t-il. Vous êtes les gardiens de l’ordre. Et seul l’ordre garantit les libertés. La liberté de pensée, de parler, de se déplacer ».

Il ajoute : « Et la liberté de manifester. Mais il est hors de question d’accepter toute forme de radicalisation. Les blocages ne sont pas tolérables. Qui que ce soit est libre d’exprimer son opinion. Mais pas celle d’emmerder les gens à être bloqués par des manifestants ».

« Aucune manifestation n’a été déclarée en Haute-Loire et je le regrette amèrement. Il est pourtant important pour la population et les forces de sécurité de connaître les détails des mouvements pour qu’aucun encombre ne survienne ». Eric Etienne

Au centre, le Préfet de la Haute-Loire Eric Etienne.
Au centre, le Préfet de la Haute-Loire Eric Etienne. Photo par Nicolas Defay

« Il ne faudrait pas que les opérations coup de poing d’aujourd’hui ne se transforment en exactions »

Dans la même pièce, l’un des commandants expose un état des lieux de la mobilisation à encadrer ce jeudi 23 mars. « Ce 9ème acte va ressembler aux précédents, lance-t-il. Toutefois, les tensions se tendent de plus en plus. Il ne faudrait pas que les opérations coup de poing d’aujourd’hui ne se transforment en exactions. »

Il précise néanmoins : « Aujourd’hui, comme les autres fois, c’est une population avant tout familiale et syndicale, avec des enfants et des personnes de tout âge. Le cortège est composé à 95 % de personnes pacifiques. » Avant de compléter : « Pour les 5 % restants que l’on a vite repérés, on s’en occupera s’il le faut ».

« Le cortège principal n’est pas celui qui m’inquiète »

Le commandant poursuit : « L’état d’esprit des manifestants devient de plus en plus crispé. Certains pourraient profiter de la mobilisation actuelle et déborder pour d’autres prétextes. » Devant les policiers et gendarmes présents, il prévient : « Il vous faudra faire attention aux provocations. Le cortège principal n’est pas celui qui m’inquiète, mais plutôt les mouvements périphériques. »

Quant au Directeur départemental de la sécurité publique, Frédéric Gonon, il conclut ainsi : « Aujourd’hui, je ne me fais aucun souci pour le maintien de l’ordre. Mais gardez bien constamment allumées vos caméras piétonnes au cas où ».