Plusieurs approches de recherche en provenance des sciences sociales (histoire, sociologie, science politique, anthropologie, histoire de l’art) ont entrainé un renouvellement de la connaissance sur la Seconde Guerre mondiale, l’un des grands conflits du siècle passé, l’Occupation et les phénomènes d’opposition à l’ordre nazi et antisémite, ces deux dernières logiques ayant entrainé des migrations et, à terme, des mémoires pour partie spécifiques en regard de celles de la Seconde Guerre mondiale. Le projet porté par Julien Bouchet se positionne dans le sillage de cet aggiornamento historiographique.
Les travaux récents ou en cours mettent plus en relation les parcours de vie, les pôles d’action et les dynamiques sociales de plusieurs groupes en marginalité (les migrants, les étrangers, les Résistants), ce qui permet de lier le destin des Juifs à celui d’autres réfugiés surveillés, parfois poursuivis voire concentrés.
En Auvergne, l’Université de Clermont, à travers le Centre d’histoire « Espaces et Cultures », en partenariat avec d’autres institutions publiques (les archives départementales de plusieurs départements), collectivités territoriales (les départements, les communautés d’agglomération, la métropole de Clermont) et associations (le réseau Mémorha, la Société française d’histoire politique), mène depuis près de dix ans une vaste enquête prosopographique en vue de mieux connaître cette histoire et ses acteurs.