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Antenne 4g à Mazeyrat d'Allier : le compteur saccagé

Par nathan , Mise à jour le 23/08/2022 à 15:30

L'affaire de l'antenne 4G de Mazeyrat est loin d'être close. Ce lundi 22 août au matin, Frédéric Salgues, agriculteur au Gaec du Coupet a découvert le compteur de l'antenne saccagé. 

C'est en commençant sa journée de travail à cinq heures ce lundi matin que Frédéric Salgues remarque que quelque chose de bizarre non loin de l'enclos de ses vaches. En s'approchant à quelques pas de l'antenne, il découvre alors le compteur celui-ci par terre. "Les gendarmes nous ont dit que le cadenas avait été forcé, sans que l'antenne ait été touchée. Par contre, le boîtier est mort. Il y a des bouts de plastiques partout."
L'agriculteur affirme ne pas savoir qui est l'auteur de cet acte, il craint pour la suite :"J'ai peur qu'il se passe un drame désormais. Nous, on attend toujours l'expertise. Mais pour ça, encore faut-il qu'ils arrêtent eux-mêmes l'antenne. Si ça continue, l'antenne entière va tomber. Quelqu'un va péter un câble et la faire tomber. J'ai peur qu'elle finisse par terre et qu'on soit cuits. Ils sont tellement vicieux que même si ce n'est pas nous, il arrêteront la procédure. Je le dis à tous nos soutiens : ne la faites pas tomber, ça nous sera préjudiciable."

"On n'est pas là pour le buzz, on a autre chose à faire que de passer notre vie dans des tribunaux"

L'attente, l'impatience et le désarroi. Frédéric Salgues n'en peut plus d'espérer un rapport qui n'arrive pas. Les ondes, les vaches ne semblent pas êtres seules à les ressentir. "J'ai des plaques rouges sur le corps et des picotements. Ajouté à ça la fuite de courant dans le sol, où on arrive à des 140 mAh, on va crever nous là-haut. On n'est pas là pour le buzz, on a autre chose à faire que de passer notre vie dans des tribunaux. On est toujours dans l'attente d'une expertise judiciaire. Mais si l'expert arrête sa mission où que l'antenne n'est pas coupée par la justice, il n'y aura jamais de compte-rendu donc de preuves."

"Si l'antenne reste, on ferme l'exploitation"

L'espoir disparaît peu à peu au Gaec du Coupet après la décision du Conseil d'Etat ordonnant de ne pas couper l'antenne . La seule lueur résulte de l'expertise. Mais sans coupure, comment prouver que l'antenne impacte la santé des êtres vivants autour de cet espace, animaux comme humains ? "Sans une coupure administrative nous sommes toujours au point 0 de l'expertise. Avec la décision du Conseil d'Etat, c'est devenu quasi-impossible. On demande juste à avoir la vérité. Si à l'issue d'une expertise objective et complète le résultat n'est pas en notre faveur on saura en tirer les conclusions. Mais s'ils n'ont rien à se reprocher, pourquoi faire en sorte de ne pas couper l'antenne pour faire les analyses ? Si l'antenne reste, on sera obligé de fermer l'exploitation. On ira travailler ailleurs, étant donné qu'on n'a pas le droit au chômage", poursuit Frédéric Salgues, dépité.

Avant de conclure : "Tout le monde sait qu'il y a quelque chose. On a des démangeaisons, des picotements, des plaques. Certains soutiens, ou même les journalistes, ne restent pas longtemps ne se sentant pas bien. Les chats errants ont disparus, les oiseaux également. Quand on a coupé nous-même l'antenne, les vaches allaient tout de suite mieux. Si ça continue, on va crever ici. On veut juste pouvoir établir la vérité."