Gisèle Halimi, née le 27 juillet 1927 à La Goulette en Tunisie et morte le 28 juillet 2020 à Paris, est une avocate, militante féministe et femme politique franco-tunisienne.
Elle défend à partir des années 1950 des militants de l'indépendance de l'Algérie, alors colonie française, dont notamment des membres du Front de libération nationale (FLN). À partir de l'année 1960, elle assure la défense de l'activiste et militante Djamila Boupacha, accusée de tentative d'assassinat puis torturée et violée, en détention, par des soldats français.
Figure du féminisme en France, elle est la seule avocate signataire du manifeste des 343 de 1971 réunissant des femmes qui déclarent avoir déjà avorté et réclament le libre accès à l'avortement, alors réprimé en France.
Simone Veil et Gisèle Halimi, même combat
En 1972, lors du procès de Bobigny, son action en tant qu'avocate de femmes accusées d'avortement illégal permet l'acquittement de trois des accusées ainsi qu'un sursis pour la quatrième, et contribue à l'évolution vers la loi Veil sur l'interruption volontaire de grossesse, en 1975.
En 1985, elle est nommée ambassadrice de la France auprès de l'UNESCO, une fonction qu'elle occupe d'avril 1985 à septembre 1986. En 1989, elle devint conseillère spéciale de la délégation française à l'Assemblée générale des Nations unies, avant d'être rapporteuse pour la parité entre hommes et femmes dans la vie politique.
Gisèle Halimi meurt le 28 juillet 2020 à Paris, au lendemain de son 93e anniversaire. Ses obsèques ont lieu à Paris, au crématorium du cimetière du Père-Lachaise, le 6 août 2020, lors d'une cérémonie laïque en présence de plusieurs centaines de personnes.