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Ras le bol général des artisans du bâtiment dans le département

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 21/11/2025 à 06:00

Depuis quelques jours, la Capeb Haute-Loire, syndicat qui regroupe nombre d'artisans et d'entreprises du bâtiment, communique sur la colère des adhérents. Utilisation des réseaux sociaux, collage de milliers d'autocollants, sollicitation de la presse locale... un sentiment est fortement mis en exergue : "Le bâtiment en a marre !"

Peut-être l'avez-vous, cette affiche qui habille de plus en plus des centaines de véhicules professionnels en Haute-Loire. Quatre phrases y sont inscrites. "Le bâtiment bosse, le bâtiment construit, le bâtiment paye, le bâtiment en a marre".

"Nous voulons inonder tous les réseaux possibles"

Ce sont 1 500 autocollants de ce type qui ont été distribués aux 500 adhérents de la Capeb, ces derniers affichant ensuite et massivement, sur Facebook et autres, les photos de leurs véhicules ainsi floqués.

"Nous voulons inonder tous les réseaux possibles avec cette communication, explique Yannick Gagne, secrétaire général de la Capeb Haute-Loire. Le but est de montrer que nous, les entreprises du bâtiment, n'en pouvons plus de la surdité des politiques à notre égard".

Un exemple d'autocollant posé sur le véhicule d'un professionnel.
Un exemple d'autocollant posé sur le véhicule d'un professionnel. Photo par Facebook Capeb 43

"Les gens rechignent à payer ce qu'ils doivent à l'artisan"

Il poursuit : "Certes, l’augmentation des matières premières n'arrange pas les choses, car les artisans sont forcément obligés de répercuter cette inflation sur leurs clients. Mais nous nous confrontons à un grave problème qui prend sans cesse de l'ampleur. C'est le fait que les gens rechignent à payer ce qu'ils doivent à l'artisan après avoir effectué son service".

Yannick Gagne continue en sens : "Je pense que ce phénomène est moins un manque de volonté que de pouvoir d'achat. Le problème est que, même si chacun a un recours juridique possible, sa trésorerie fond, en attendant". 

"L'artisan a aussi sa marmite à faire bouillir. Certains ont des salariés à rémunérer. Si l'argent ne rentre pas, il est dans la merde comme tout le monde". Yannick Gagne, Capeb 43

"Les carnets de commande se réduisent à peau de chagrin"

D'autre part, d'après Yannick Gagne, la vision sur l'avenir apparaît bien terne. "Avec le coût de la vie toujours plus cher, les carnets de commande se réduisent à peau de chagrin".

Il affirme en ce sens : "Ceux qui avaient, jadis, un carnet rempli sur douze mois, en ont six à présent. Ceux qui avaient pour six mois, se contentent de trois mois... Toutes les quantités de travail ont été divisées par deux".

Avant de déplorer : "Des artisans de la Capeb naviguent même à vue, avec des commandes qui arrivent au compte-goutte".

"Cela a assez duré et nous n'en pouvons plus !"

Que demande alors le syndicat du bâtiment altiligérien et à qui ? "Nous voulons enfin une prise de conscience de la part de nos politiques, tape du poing Yannick Gagne. Qu'ils soient de gauche ou de droite, peu importe !"

Le secrétaire général insiste : "Il faut que les charges patronales soient réduites ! Cela permettrait de mieux rémunérer les salariés et de donner une autre valeur à leur travail. Toutes nos entreprises, des plus petites aux plus grandes, sont du même avis ! Quand est-ce que notre inquiétude sera prise en compte ? Cela a assez duré et nous n'en pouvons plus !"

 

 

 

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