Devant le parvis du musée Crozatier, plus de 200 élèves, issus d'une dizaine de classes du bassin ponot, passent d'abris en abris installés temporairement sur le terrain sablé. À l'intérieur, des stands sont tenus par différentes entités telles que les pompiers de la Haute-Loire, les bénévoles de la Croix-Rouge, une compagnie d'assurance...
Les enfants scolarisés en classe de CM1 et CM2 écoutent les exposés ou participent pleinement aux activités. Le point commun ? La résilience, et en particulier celle concernant les risques d'envergure à l'instar des inondations toujours plus violentes ou des incendies sans cesse plus denses et nombreux chaque année.
Parmi les activités, la compréhension d'un barrage hydraulique.
Photo par Nicolas Defay
"Les gens n'ont pas cette culture du risque et les outils pour y faire face"
"La journée de Résilience vise à sensibiliser chaque citoyen au risque qu'il peut y avoir", résume Vincent Teyssonneyre, de la préfecture de la Haute-Loire.
Il ajoute : "Les ateliers ont pour objectif d'inciter les habitants à prendre les mesures nécessaires face aux risques présents autour de chez soi".
À la question de savoir s'il pense que les gens n'ont pas assez conscience des dangers à venir, dénués en partie des connaissances adéquates pour se prémunir, Vincent Teyssonneyre confirme : "Les grosses catastrophes n'arrivent pas non plus tous les jours. Une inondation d'ampleur, comme la précédente, est rare. Partant de là, les gens n'ont pas cette culture du risque et les outils pour y faire face".
Le 21 septembre 1980, Brives-Charensac est rasé par la colère de la Loire.
Photo par DR
Et vous ? Que mettriez-vous dans votre sac de survie ?
Cette édition 2025 a voulu cibler en priorité les plus jeunes. "L'idée est de leur proposer des ateliers d'une demi-heure sur trois thématiques principales", explique Vincent Teyssonneyre.
Il liste en sens : "Le premier est le risque inondation. Le deuxième aborde les feux de forêt, phénomène émergent sur notre territoire au regard du changement climatique et de l'évolution de tous les massifs forestiers".
Le dernier se veut plus généraliste avec la rencontre, par exemple, des forces de secours. "Il y a aussi un atelier qui apprend à constituer son sac de survie en mettant à l'intérieur les choses indispensables d'urgence et en délaissant les choses futiles."
L'élève a mis 27 secondes pour constituer un sac de survie.
Photo par Nicolas Defay
Pour que le sujet soit étudié entre les murs des écoles
Une exposition invite les enfants à saisir le rôle primordial de la nature, comme l'importance des ripisylves aux abords des cours d'eau. Une maquette géante décrit les fonctionnalités d'un barrage hydraulique et le parcours de l'eau d'amont en aval.
Et qui dit élève dit enseignant. Car l'une des missions de cette journée de la Résilience est d'aborder le sujet ensuite en classe. "À ce propos, souligne Vincent Teyssonneyre, nous avons organisé un jeu-concours pour faire gagner une visite du centre opérationnel des pompiers du Puy à la classe lauréate."
Une belle opportunité pour comprendre tous les rouages d'une caserne et des anges gardiens qui la constituent.
Les pompiers font partie des principaux acteurs en cas de catastrophes environnementales.
Photo par Nicolas Defay