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"S'il était lucide sur la situation, il démissionnerait"

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 09/10/2025 à 06:00

Aux alentours de 18 h 30, ce mercredi 8 octobre, une trentaine de personnes s'est retrouvée devant la préfecture du Puy-en-Velay pour réclamer la destitution d'Emmanuel Macron. Si l'idée semble proche de l'utopie, elle est en cohérence avec un sondage que Zoomdici avait proposé cette semaine.

En deux jours, vous avez été environ 800 personnes à répondre au dernier sondage de Zoomdici, intitulé "Crise politique".

La démission du premier ministre Sébastien Lecornu quelques heures après avoir formé son gouvernement a fait l'effet d'un séisme. Sa déclaration fait clairement le constat d'un blocage "Chaque parti politique veut que l'autre parti politique adopte l'intégralité de son programme".

La question du sondage est alors : "Que doit décider Emmanuel Macron ?". Trois choix de réponses ont été proposés, à savoir, dissoudre l'Assemblée nationale, démissionner, ou nommer un nouveau premier ministre.

Le résultat est sans appel. 64% des participants (soit 510 personnes) souhaitent la démission du président de la République. 19% préféreraient une dissolution de l'Assemblée et 18% la nomination d'un nouveau premier ministre.

Le sondage "Crise politique" de Zoomdici.
Le sondage "Crise politique" de Zoomdici. Photo par Zoomdici

"Méprisant comme jamais ne l'a été un Président de la République française"

Concernant la mobilisation qui a eu lieu ce mercredi 8 octobre devant le bâtiment d’État, l'action a été organisée par les satellite du Puy et de Coubon de la France Insoumise. Ils demandent la destitution pure et simple d'Emmanuel Macron.

"S'il était lucide sur la situation, il démissionnerait, grince des dents l'un des manifestants. Comment peut-il ne pas voir le niveau d'agacement que ressentent les gens ?"

Il ajoute : "Il faut être sourd et aveugle pour ne pas s'en rendre compte. Ou alors, peut-être est-il fidèle à ce qu'il est. Méprisant envers son peuple comme jamais ne l'a été un Président de la République française".

Photo par Nicolas Defay

"Nous deviendrons LA honte du monde occidental"

Martine, ponote, et pas affiliée au parti LFI ni à aucune couleur politique selon elle, partage son inquiétude sur la situation. "Je suis écœurée de toutes ces batailles politiques où l'égo de ces gens, caractérisés comme "les élites de la France", détruit tout notre système sociétal et également notre confiance envers eux".

Elle poursuit, clairement remontée : "Et ils vont y arriver à le mettre, le Front national au pouvoir. Quand ce sera fait, nous ne serons plus pointés du doigt comme étant une simple nation instable et malade. Nous deviendrons LA honte du monde occidental, le pays qui rejoue l'histoire et les immondices qui vont avec !"

"Il se positionne depuis trop longtemps en monarque au-dessus de tout. Louis XVI était dans cet état-là, jadis. Et vous savez bien ce qu'il lui est arrivé..." Pascal Samouth

"La dernière béquille de Macron est donc le RN !"

Quant à Pascal Samouth, il s'exprime en tant qu'Insoumis du Puy-en-Velay. "On a décidé de cette mobilisation, car il y a un chaos dans le pays et que la source en est le président de la République. Une dissolution, il y a déjà eu une. Macron n'a pas respecté le résultat faisait fi de la majorité, c'est-à-dire le Nouveau Front Populaire". 

Il continue : "Les sondages sont clairs ! 71% du pays ne veut plus de ce président. La motion de destitution qui a été présentée aujourd'hui au bureau de l'Assemblée nationale n'est pas passée, pour une seule raison. Parce que ceux qui ont volé au secours de la macronie, c'est le Rassemblement national. La dernière béquille de Macron est donc le RN !"

"Utopie ou pas, c'est une nécessité démocratique"

Pascal Samouth termine ainsi : "On est là, car on estime qu'il faut redonner la parole au peuple. Et on continuera tant qu'il y aura ce déni de démocratie. Est-ce que la démission de Macron est une utopie ou pas, je ne sais pas. Je pense simplement que c'est une nécessité démocratique. Il se positionne depuis trop longtemps en monarque au-dessus de tout. Louis XVI était dans cet état-là, jadis. Et vous savez bien ce qu'il lui est arrivé..."

Photo par Nicolas Defay

 

 

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