Depuis le 17 juin 2025, le loup a été lourdement rétrogradé par l'Europe. Ainsi, le canis lupus est passé d'un niveau de protection de "Protégé" à "Espèce animale d’intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l'exploitation est susceptible de faire l'objet de mesures de gestion".
Autrement dit, tous ces beaux mots bien agencés peuvent se résumer en un seul : "cible".
Pourtant, pour Fabienne Buccio, préfète coordinatrice nationale, l’objectif est clair : "améliorer la coexistence entre le loup, dont le bon état de conservation doit toujours être garanti et les activités d’élevage qui font face à une prédation lupine importante et croissante en France".
Juste déclarer pour tirer
Le futur dispositif concernant l'avenir du loup, et qui rentrera en vigueur dès l'année 2026, s'avère plutôt funeste pour "la bête".
Principalement, il sera bien plus simple de tirer sur le loup, la nouvelle réglementation déchargée des autorisations administratives de jadis : "La suppression, dans les territoires exposés à la prédation, du régime d’autorisations dérogatoires au profit d’un système déclaratif", est-il ainsi précisé sur le communiqué de presse.
Ou encore : "Une homogénéisation des règles de tirs applicables à l’ensemble des ovins-caprins comme des bovins-équins".
Usage des lunettes de tirs à visée thermique possible mais réglementé
Mais, des règles seront tout de même à respecter "aux obligations qui perdurent en matière de conservation de l’espèce". Par exemple, l'usage des lunettes de tirs à visée thermique sera encadré. Néanmoins, il n'est pas précisé dans les informations préfectorales quelles seront les modalités de cet encadrement.
"Un plafond de destructions national établi à partir de l’estimation annuelle de la population de loups produite selon la méthode adoptée en 2024", sera aussi estimé. Enfin, un protocole de tirs orienté en priorité en faveur de la défense des troupeaux domestiques est également au programme.
"À ce jour 146 loups, sur un plafond de 192 pour l’année 2025, ont été détruits"
Le communiqué de presse assure que l'installation du loup dans de nouveau territoire a accentué d'un quart le nombre d'attaques en 2025 par rapport aux années précédentes.
"L’importance est de préserver la capacité des éleveurs à défendre leurs troupeaux contre des loups en situation d’attaque jusqu’à la fin de l’année", partage la préfète coordinatrice".
Elle souligne alors : "À ce jour 146 loups, sur un plafond de 192 pour l’année 2025, ont été détruits". Fabienne Buccio précise qu'elle pourra utiliser les dispositions du décret n°2018- 786 du 12 septembre 2018, en augmentant ce plafond dans la limite de 2 % supplémentaire.
"Je ne suis pas pour le tuer, mais pour le réguler". Jean-Pierre Vigier
Sur le même sujet, Jean-Pierre Vigier, député de la Haute-Loire, avait confié à la presse, le 22 septembre 2025, la même vision quant à la présence du loup. "Je ne suis pas pour le tuer, mais pour le réguler".
Il avait ajouté, en ce sens : "Je pense que tout éleveur, qui détient un permis de chasse, a le droit de tirer. Au dernier comptage sur notre territoire, une centaine d'animaux domestiques ont été attaqués. Rien qu'à Saugues, ce sont onze attaques du loup qui ont été répertoriées. Cela doit cesser !"