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Jean-Pierre Vigier : "la réforme des retraites, en l’état, c’est non !"

, Mise à jour le 07/02/2023 à 06:00

Depuis ce lundi 6 février, c’est une véritable course contre-la-montre qui a débuté à l’Assemblée nationale. Les députés ont dix jours pour arriver au vote de la réforme des retraites. Pour Jean-Pierre Vigier député LR de Haute-Loire, « c’est une mauvaise réforme au mauvais moment. »

Alors que l’examen du projet de loi relatif à la réforme des retraites est étudié dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale ce lundi 6 février  et pour un peu moins de deux semaines, le député LR Jean-Pierre Vigier exprime son désaccord.

« La réforme des retraites, pour moi, c’est clair net et précis, en l’état, c’est non ! »

« C’est une mauvaise réforme au mauvais moment. On ferait mieux de trouver une solution au problème de pouvoir d’achat des français que ça soit la hausse du carburant, la hausse du prix de l’énergie et pareil pour les entreprises qui souffrent énormément », a lancé Jean-Pierre Vigier.

« Pour moi une réforme des retraites, c’est une réforme de société. On doit prendre le temps de dialoguer de discuter avec les partenaires. Et là, on n’est que sur un aspect comptable et financier et on le voit bien avec le véhicule législatif. C’est une réforme qui est comprise dans le projet de loi de finance rectificative de la sécurité sociale », a ajouté le député LR altiligérien.

Jean-Pierre Vigier député LR de Haute-Loire lors d'une permanence parlementaire, le 2/02
Jean-Pierre Vigier député LR de Haute-Loire lors d'une permanence parlementaire, le 2/02 Photo par Martinet Enzo

Faire passer la réforme des retraites par la voie d’un projet de loi de finance rectificative de la Sécurité sociale n’est pas un détail. En effet, en passant par ce projet de loi, le gouvernement s’ouvre la possibilité de pouvoir user du dispositif prévu au second alinéa de l’article 47-1 de la Constitution. Celui-ci indique que, « si l’Assemblée nationale ne s’est pas prononcée en première lecture dans le délai de vingt jours après le dépôt d’un projet, le gouvernement saisit le Sénat qui doit statuer dans un délai de quinze jours ».

Au vu des 20 400 amendements déposés sur ce projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, dont 17 800 de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), 1 100 du parti Les Républicains (LR) et même 400 chez Renaissance, « l’examen du texte risque de prendre du temps et personne ne pourra vraiment l’apprécier en détail », a alerté le député de Haute-Loire.

« Remettre la valeur du travail au cœur de notre société. »

« Aujourd’hui, on a des demandeurs d’emploi et de l’autre côté, on a des entreprises qui cherchent des gens pour travailler et qui refusent des marchés parce qu’ils ne trouvent personnes. On devrait chercher à accompagner et former toutes ces personnes qui sont en demande d’emploi pour les remettre dans le monde du travail de manière à répondre aux besoins des entreprises. Cela permettrait de créer de la richesse puisqu’avec leur salaire, ils paieront des cotisations retraites et il n’y aurait donc plus de problèmes », a analysé Jean-Pierre Vigier.

À noter que le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A (personnes n’ayant aucun emploi, mais étant en recherche active d’un contrat quel qu’il soit) s'établit à 3,05 millions au quatrième trimestre 2022, selon les données de la Dares, publiées le 25 janvier. Le nombre de chômeurs diminue de 3,6% par rapport au trimestre précédent. Il s'agit du plus faible niveau depuis le troisième trimestre 2011. Sur un an, la baisse est de 9,3%, avec 312 100 demandeurs en moins.