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Les vendanges du Paradis, à Espaly

Par pierre.quetaud1 , Mise à jour le 15/09/2025 à 06:00

C’est dans un esprit de convivialité que se sont déroulées les premières vendanges du Clos du Paradis. Le jeune domaine viticole altiligérien entame pour sa deuxième année la récolte de ses vignes ce samedi 13 septembre 2025. La matinée de labeur a été l’occasion de faire le point sur le processus des vendanges et la valeur du vin altiligérien.

Un domaine bien accompagné

C’est Nicolas Leger qui accompagne et conseille le Clos du Paradis. Œnologue depuis plus de 25 ans, il a reçu en 1999 son diplôme national d’œnologue par l’INP (institut national polytechnique) de Toulouse. Il apporte conseils et expérience sur une dizaine de domaines en France.

« J’ai tendance à être très présent sur mes propriétés »

Nicolas nous confie l’importance qu’il donne à garder une proximité avec les domaines qu’il accompagne, à rester proche de ses clients. « J’ai tendance à être très présent sur mes propriétés », nous dit l’œnologue.

Nicolas Leger Photo par QUETAUD Pierre

Le Clos et ses vignobles

Pour les terres espaviotes (Espaly), en 2025, la présence de vignes n’est pas une nouveauté, mais plutôt le retour d’une activité que l’on retrouvait jadis.

Selon Nicolas, les sols basaltiques de la région offrent un raisin « fin et élégant […] très racé ». L’exposition Sud-Est des vignes est également très favorable à son développement. Les terres et la météo permettent donc au Clos de « taper très haut dans la qualité » selon les mots de l’œnologue.

« L’objectif est de faire toujours mieux ». Nicolas Leger

Le domaine possède 5 parcelles et 10 000 pieds à Espaly pour la majorité, et une à Sainte-Marie-des-Chazes. L’objectif est d’augmenter les vignes et les cépages pour complexifier toujours plus le produit final. « L’objectif est de faire toujours mieux » nous dit Nicolas.

Aujourd’hui le Clos du Paradis s’étend sur un hectare et demi. Il cultive différents cépages et ce samedi ce sont le bronner et le soreli qui étaient récoltés. Ce sont des cépages hybrides respectivement d’origines allemandes et italiennes. Des variétés qui offrent une meilleure résistance à certains champignons comme le mildiou et l’oïdium.

Le Bronner (plus vert) et le soreli (moins vert) Photo par QUETAUD Pierre

Le réchauffement climatique affecte de plus en plus les périodes de vendange. Les grosses chaleurs arrêtent les vignes et ces dernières repartent mal. Cette année n’a pourtant pas affecté le raisin du domaine. Nicolas précise tout de même que d’autres départements sont touchés et que le réchauffement climatique « est bien effectif ».

Un vin chouchouté

Quand les bouteilles sortiront sur le marché, leur prix variera entre 45 et 55 euros la bouteille. Un prix qui n’est pas à portée de tous mais qui est justifié par Nicolas.

L'œnologue explique premièrement que c’est par le soin apporté aux vignobles avec la tonte des terrains, l’entretien des vignes. C’est également un produit qui n’aura été que très peu traité seulement deux fois au lieu d’une dizaine. Il nous explique aussi que le Clos taille les vignes de façon à avoir un rendement moyen. Les grappes sont coupées de manière à les espacer les unes des autres pour les aérer au mieux.

Une belle vue sur la citée ponote Photo par QUETAUD Pierre

Une fois mis sur le marché il sera en vente sur place où vendu dans des marchés professionnels.

Un prix élevé qui est aussi la répercussion de gros investissements.

Le clos du Paradis, pionnier dans de nouvelles techniques

Cette année, le domaine a acheté plusieurs machines pour les vendanges qu’ils louaient l’année précédente.

Mis dans l’égrappoir pour séparer le raisin de la rafle, envoyé à travers le « boa » (un tuyau de 100 millimètres de diamètre), pour passer dans le pressoir pneumatique en cage fermé pour garder les arômes, et terminer sa course dans une cuve de plusieurs centaines d’hectolitre, en passant par une machine qui tempère le jus à 7 degrés, les vendanges nécessitent beaucoup de machines.  

Le passage dans l’égrappoir Photo par QUETAUD Pierre

C’est ensuite pendant une bonne année que le liquide va passer par plusieurs étapes pour finir commercialisé.

Une durée qui peut être encore plus longue avec une nouvelle technique de fermentation. Avec deux autres domaines, le Clos du Paradis est pionnier dans cette technique. Il s’agit d’une technique déjà utilisé dans les pays à l’est de la France.

Le principe consiste à faire fermenter le jus sans contact avec l’air extérieur. Aucun apport en oxygène, ou d’autres produits n’auront lieu pendant la fermentation. Le contenant est hermétiquement fermé et seul le dioxygène présent au moment de la mise en baril fera fermenter le vin. La quantité de gaz étant bien plus faible que la normale, le temps de fermentation sera beaucoup plus long.

Les deux barils hermétiquement fermés Photo par QUETAUD Pierre

Une vendange dans la bonne humeur

« Tu parles de tout et de rien avec des inconnus »

Pour récupérer les grappes, le rendez-vous était fixé à 8h. Une vingtaine de bénévoles, composée de proches, de la famille et d’amis se sont retrouvées le matin pour les vendanges. « C’est beaucoup de bouche à oreille » nous dit Jade Hérail qui travaille au Clos.

Après un café, un petit point météo et des conseils de sécurité, l’équipe partait pour travailler jusqu’à environ 10h.

La pause café avant le début des vendanges Photo par QUETAUD Pierre

Pendant toute la matinée, les discussions allaient bon train, l’ambiance était conviviale, avec une pointe d’humour.

Un proche, qui avait fait le déplacement depuis Paris, nous dit « Tu parles de tout et de rien avec des inconnus ».

« Quand ça veut pousser, la nature c’est extraordinaire » nous dit une des vendangeuses.

Pour redonner le moral aux bénévoles, le domaine avait fait venir un chanteur pour ambiancer la fin de matinée et un repas de fin de vendange avait lieu à 12h30. Au menu Bœuf Bourguignon.

Une première journée plutôt rapidement exécutée à la surprise générale. Le constat sera certainement plus difficile pour les prochains jours puisqu’ils ne seront plus que cinq pour continuer les vendanges.

Un vendangeur au travail Photo par QUETAUD Pierre

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