Les faits remontent au 30 avril au sein du commissariat du Puy-en-Velay. Selon le témoignage de la jeune policière en poste depuis trois mois, elle évoque une caresse sur les cheveux qui aurait fini sur sa poitrine. Le policier mis en cause l'aurait également violentée plus tard dans la journée, suite à son refus d'aller boire un verre.
La procureure a requis cinq mois de prison avec sursis, une inscription au fichier des infractions sexuelles (FIJAIS) ainsi qu'une interdiction d'approcher la plaignante.
Si plusieurs versions avaient été données par la plaignante, aucun témoin n’était présent lors des faits. Une enquête a été ouverte par l’IGPN.
Une partie de ses collègues ont néanmoins reconnu tous les signes d’une victime. Ils l’ont encouragée à porter plainte. De l’autre côté, l’accusé, représentant de la loi, expérimenté et gradé, reconnaissait avoir été tactile avec sa collègue. Cependant, il nie les faits d'attouchements.
Concernant les faits de violences, il explique avoir voulu lui montrer une technique de maintien de l’ordre.
Le tribunal suit les réquisitions de la procureure
Ce lundi 26 août était rendue la décision du tribunal attendue par les deux parties dument représentées au sein de l'assemblée. Le président relatait un changement de comportement de la jeune policière adjointe dès le lendemain des faits, de la difficulté de la plaignante de s'opposer à son supérieur, de dénonciations fiables confirmées par l'avis médical.
Il relatait le trait de personnalité très tactile du policier mis en cause, décrit par ses collègues comme une personne pouvant mettre mal à l'aise par son côté "chaud".
La cour reconnaissait le policier coupable d'attouchement envers sa collègue et le condamnait à cinq mois de prison avec sursis simple, à son inscription au FIJAIS et à trois ans d'inéligibilité. Concernant les violences, la cour relaxait au bénéfice du doute le prévenu.