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La Marche des Fiertés... Une manifestation sans précédent dans la cité ponote

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 26/06/2025 à 15:00

C'est une interview exclusive que Zoomdici a eu la chance de recueillir de la part d'Alexandre, membre de l'association Arcan 43. Le sujet ? La marche prévue au Puy, ce samedi 28 juin dès 15 heures, pour revendiquer les droits des personnes "lesbiennes, gays, bisexuelles, pan, trans, non-binaires, queers, en questionnement, intersexes, aromantiques et asexuelles"

Dix questions. Dix réponses. Dans le contexte de la toute première Marche des Fiertés qui va se tenir au Puy-en-Velay, ce samedi 28 juin à partir de 15 heures, nous avons eu l'opportunité de nous entretenir avec Alexandre, l'un des membres de la nouvelle association Arcan 43

Arcan 43 milite pour le droit des personnes LGBTQIA+ en Haute-Loire.

La marche des fiertés, appelée aussi Gay Pride, Lesbian & Gay Pride, ou simplement Pride, est la principale manifestation du mouvement LGBT

Pour prendre connaissance du jargon LGBTQIA+ qui pourrait sembler inconnu ou compliqué, toutes les explications sont sur ce LIEN.

Qu’est-ce qu’une Marche des Fiertés ?

Alexandre : "Une Marche des Fiertés, aussi connue sous le nom de Pride, est une manifestation qui revendique les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, pan, trans, non-binaires, queers, en questionnement, intersexes, aromantiques et asexuelles".

De qui se compose cette Marche ?

Alexandre : "Cette Marche se compose de toutes les personnes qui se reconnaissent dans l’une de ces orientations sexuelles ou dans l’une de ces identités, et aussi de leurs alliés, c’est-à-dire des personnes qui ont compris l’importance de cette marche sans appartenir à aucune de ces identités".

Quelles sont les valeurs mises en avant par la Marche des Fiertés ?

Alexandre : "Le féminisme, la solidarité entre toutes les opprimé.es, l’anti-racisme et globalement la lutte contre l’extrême-droite. Nous souhaitons affirmer que chaque personne, quelle que soit son orientation sexuelle, son identité ou son expression de genre, a sa place dans toutes les régions de France, y compris dans les territoires ruraux".

"Organiser une Pride au Puy-en-Velay, c’est bien plus qu’un événement festif, c’est un acte de visibilité, de résistance et d’espoir"

Contre quoi ses participants se dressent-ils ?

Alexandre : "Nous voulons rappeler que nos existences, nos droits et nos luttes ne s’arrêtent pas aux grandes villes. Les personnes concernées par les discriminations liées au genre, à l’orientation sexuelle ou à la non-conformité de genre habitent également en campagne. Organiser une Pride au Puy-en-Velay, c’est bien plus qu’un événement festif, c’est un acte de visibilité, de résistance et d’espoir".

Concernant la Marche des Fiertés du Puy, elle a été successivement annulée. Pouvez-vous nous rappeler les raisons ?

Alexandre : "C’est difficile de se prononcer sur les annulations de Marches des Fiertés d’années précédentes, car nous sommes une nouvelle association, et la plupart d’entre nous n’ont pas fait partie des projets précédents de marche au Puy. Nous ne connaissons pas précisément les raisons des annulations".

Avez-vous peur de représailles de la part de gens contre cette Marche ?

Alexandre : "L’homophobie et la haine existent. Nous avons pu en être victimes et / ou témoins, et nous savons que c’est un risque. Nous avons pu en souffrir, nous la subissons et nous savons que nous risquons encore de la subir. Nous pensons aussi que cette marche, comme toutes celles qui ont eu lieu avant ailleurs, permet de faire reculer la haine, ou de la rendre illégitime".

"La question n’est pas de savoir s’il y a plus d’homophobie et de transphobie dans les rues du Puy, dans les bourgs et les villages de la Haute-Loire. S’il y en a simplement autant qu’ailleurs, c’est déjà un gros problème"

Qu’est-il prévu à cette Marche, exactement ?

Alexandre : "Nous nous retrouverons à 15h place du Breuil, sous la rangée d’arbres le long du Théâtre. Nous marcherons à travers la ville en remontant vers la Tour Pannessac, puis nous descendrons en direction de la Place Cadelade en passant par la Place du Plot et la Place du Martouret, avant de revenir sur la Place du Breuil. Nous organiserons ensuite un goûter au Jardin Henri Vinay à partir de 17 h 30".

Est-ce que les personnes LBGT, trans... sont malmenées dans la cité ponote ? Autrement dit, trouvez-vous qu’il y a une sorte de racisme imposant envers ces personnes-là ?

Alexandre : "Le fait d’être maintenu dans l’invisibilité, ou de devoir s’y maintenir sont déjà difficiles à vivre. Nous ne souhaitons pas employer le mot racisme, qui désigne une réalité tout à fait odieuse, mais différente. L’homophobie, la transphobie peuvent se manifester de très nombreuses façons, des médisances jusqu’à la violence physique et psychologique, et dans des lieux et groupes très divers, la famille, le voisinage, la rue, l’école, ..."

"La question n’est pas de savoir s’il y a plus d’homophobie et de transphobie dans les rues du Puy, dans les bourgs et les villages de la Haute-Loire. S’il y en a simplement autant qu’ailleurs, c’est déjà un gros problème. Nous savons par ailleurs que l’Église et certains hommes politiques locaux ont pris position contre le mariage pour tous".

"Que feront ces personnes le jour où un de leurs proches, qu’elles aiment, leur annoncera qu’elle ou il souhaite engager un parcours de transition de genre ? Ou qu’elle ou il est homosexuel(le) ?"

Comment vous en protégez-vous ?

Alexandre : "Chacun a sa propre manière de se protéger de cette haine quand il la rencontre. Mais notre association et cette Marche tentent de contribuer à un mouvement, et d’offrir la possibilité d’une présence publique de nos identités, pour les rendre légitimes, au plus près de là où nous vivons. Nous espérons aussi pouvoir soutenir les personnes victimes de ces haines".

Enfin, qu’auriez-vous envie de dire à ces personnes intolérantes concernant l’importance de votre combat ?

Alexandre : "La première chose, c’est que l’homophobie et la transphobie sont illégales. Plus encore, elles sont inutiles. De manière générale, la haine ne sert à rien. Que feront ces personnes le jour où un de leurs proches, qu’elles aiment, leur annoncera qu’elle ou il souhaite engager un parcours de transition de genre ? Ou qu’elle ou il est homosexuel(le) ? Nous aimerions que ces personnes comprennent qu’il n’y a aucun danger pour elles à ce que nous vivions comme nous l’entendons, simplement plus de liberté et d’amour pour toutes et tous."

 

 

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