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Que vive le patois avec Les souvassaires

Par nicolas@zoomdici.com jeu 19/01/2023 - 10:30 , Mise à jour le 19/01/2023 à 10:30

Pour celles et ceux qui ne parlent pas un mot d’occitan, souvassaires signifie « Les gens qui discutent ». La troupe de théâtre d’Arsac-en-Velay met en scène l’histoire de la Galipote. Au-delà des tribulations d’un curé, de la vie d’un village et d’un mystère à élucider, c’est aussi un moyen de faire vivre la langue des anciens qui au fil du temps se meurt lentement.

Molière. Jules Romain. Henri Pourrat. Tels sont les noms qui ont inspiré Gérard Roche pour écrire et mettre en scène sa dernière pièce de théâtre toute de patois vêtue : la Galipote. Le samedi 28 janvier à 15 heures et 20h30 et le dimanche 29 janvier à 15 heures, seize comédiens de la compagnie des Souvassaires vont ainsi conter entre les murs de la salle des fêtes d’Arsac-en-Velay l’histoire d’un étrange phénomène qui trouble la vie paisible d’un petit village.

Gérard Roche en tenue de curé. Photo par Les Souvassaires

« À chaque fois, la salle était comble »

La particularité de cette performance vient du langage employé pendant les deux heures de la représentation. La totalité de la pièce sera exprimée en langue occitane. « Nous avions déjà proposé ce genre de format dans l’écrin magnifique du Théâtre du Puy, explique Gérard Roche, metteur en scène de la Galipote. À chaque fois, la salle était comble ». C’est dire l’intérêt qu’il reste encore pour beaucoup d’entendre chanter les accents de cette langue aux mille intonations.

Quoi, quand, où...

La Galipote par la compagnie des Souvassaires
Samedi 28 janvier 15h et 20h30
Dimanche 29 janvier 15h
Salle des fêtes d’Arsac-en-Velay

« Ce patrimoine humain qui fait partie de notre histoire à tous »

Gérard Roche, fervent défenseur du patois « de chez nous », se sert ainsi de la scène pour que vive encore et toujours cette langue...à l’agonie. « Le théâtre est à présent le seul endroit où l’occitan est employé, se désole-t-il. C’est son dernier véritable sanctuaire. »

Quel est l’avenir de la langue des anciens ? Il répond : « Je pense que dans 50 ans, non seulement le patois et toutes les langues vernaculaires de France auront disparu à jamais mais également le français qui se fait doucement pousser vers la sortie par le « franglais » et l’anglais ».

Il ajoute : « Pourtant, notre patois est tellement riche et beau à écouter. C’était le langage de nos parents, de nos familles, de nos amis et de nos villages. Avec cette pièce comme les précédentes et celles qui viendront après, nous nous battons pour ne pas voir tomber dans l’oubli ce patrimoine humain qui fait partie de notre histoire à tous ».