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Vœux parlementaires (4 sur 4) : Laurent Duplomb accuse "le non-sens de l'exécutif"

Par nicolas@zoomdici.com jeu 12/01/2023 - 12:00 , Mise à jour le 12/01/2023 à 12:00

Chaque début d’année, Députés et Sénateurs de Haute-Loire partagent leur analyse sur l’année écoulée et leurs souhaits pour la nouvelle année en cours. Le Sénateur de la Haute-Loire, Laurent Duplomb, mord à pleine dent les choix faits par les gouvernements sous l’ère Macron.

Laurent Duplomb est Sénateur de la Haute-Loire et membre de la Commission des affaires européennes. Si son confrère Olivier Cigolotti appartient au groupe de l’Union Centriste, Laurent Duplomb fait partie des Républicains. Sans langue de bois, un des caractères forts du Sénateur LR, il met au pilori les décisions prises par l’exécutif tout en partageant une issue possible dans cette politique qu’il juge « de zigzag et de gribouille ».

En guise d’introduction, Laurent Duplomb insiste sur l’importance de l’unité qui existe entre les quatre parlementaires de la Haute-Loire. « Nous avons prouvé cette confiance mutuelle et cette solidarité avec les chiffres des élections législatives en 2022, souligne-t-il. Nos deux députés ont raflé 70 % des votes à leur profit ce qui prouve notre profond ancrage territorial ».

Il continue : « Vous me connaissez. Je n’ai pas l’habitude de mâcher mes mots et d’encenser les gouvernements précédents. Des gouvernements qui sont d’ailleurs la suite logique de l’ère Hollande. La réalité de tout cela est qu’aujourd’hui, cette politique de zigzag, cette politique de gribouille, a entraîné le pays dans des résultats de plus en plus catastrophiques ».

« Qui se rappelle ? »

Après cette mise en place d’un ton qui promet d’être lapidaire, il demande alors : « Qui se rappelle des envolées lyriques de Bruno Lemaire nous promettant avec un aplomb phénoménal que tout allait être fait pour que le déficit public passe sous la barre des 3 %. L’année dernière, nous avons frôlé les 8 % ! »

Il pose aussi la question : « Qui se rappelle encore de ce même Bruno Lemaire qui nous explique que la dette française allait être maîtrisée alors qu’aujourd’hui elle atteint le chiffre démentiel de 3 000 milliards d’euros. »

Laurent Duplomb soulève également : « Qui se rappelle d’un Emmanuel Macron qui nous persuadait de fermer 18 réacteurs nucléaires à l’horizon 2030 tout en ayant connaissance des conséquences énergétiques que cela allait provoquer ? »

Le Sénateur de la Haute-Loire termine sa série de questions de cette façon : « Qui se rappelle que la France possédait il n’y a pas si longtemps l’électricité la moins chère du monde et qui permettait d’avoir un écart primordial de compétitivité avec nombre de pays concurrents comme l’Allemagne par exemple ? »
Il se désole alors : « Seulement voilà. La technocratie abrutissante de l’État est passée par là pour recalculer ce coût ultra compétitif en l’indexant sur le prix des énergies fossiles ! »

« Ne pas regarder la réalité du monde économique et mondiale, c’est se raconter des fables »

« L’État s’est découvert une obsession, lance Laurent Dulomb. Faire manger du bio à tout le monde au détriment des productions agricoles françaises. Malheureusement, ne pas regarder la réalité du monde économique et mondiale, c’est se raconter des fables. Se raconter des fables, c’est se confronter à des déconvenues ».

Sans vraiment développer le sujet, le Sénateur parle ici de la concurrence déloyale entre les productions étrangères non sujettes aux règles que les productions agricoles françaises se doivent de respecter. Les conséquences en sont, certes, des produits français de trè bonne qualité mais affichant des prix bien plus élevés que des produits issus des fermes d’Amérique du sud, d’Australie, de Nouvelle Zélande ou autres.

Emploi : « Quand je vois que nous avons pléthore de postes offerts et que pléthore de chômeurs ne les acceptent pas, je suis sidéré. Le chômage est devenu une sorte de guichet ouvert tous les six mois dont un nombre trop important de sans emploi profitent ». Laurent Duplomb.

« Mon espoir réside sur l’installation de six réacteurs nucléaires »

« J’ai quand même un espoir, sourit le Sénateur. Le gouvernement s’est tellement mis de boulets aux pieds qu’il a fini par réagir dans le bon sens en arrêtant la sur-administration. Mon espoir réside sur l’installation de six réacteurs nucléaires. Quand jadis, ce même gouvernement nous expliquait avec une arrogance incroyable que les normes étaient là pour le bien de tous, il fait enfin demi-tour. Ainsi, pour aller plus vite dans la construction des centrales nucléaires, on va pouvoir déroger sur les permis de construire en donnant la décision non plus aux communes mais à l’État. »

Il continue en ce sens : « On va aussi pouvoir déroger sur les règles environnementales telle que la loi Littoral. Il sera même possible de déroger sur le droit de propriété ».

Il résume alors : « Quand on est au pied du mur, quand on est au fond de trou, et bien je constate qu’on arrive enfin à avoir les sursauts nécessaires pour sortir de la situation catastrophique dans laquelle nous sommes tous ».

Les deux sénateurs et les deux députés de la Haute-Loire.
Les deux sénateurs et les deux députés de la Haute-Loire. Photo par Nicolas Defay