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Fête du travail : « Macron aurait tort de sous-estimer le pouvoir de la rue »

Par nicolas@zoomdici.com dim 01/05/2022 - 12:00 , Mise à jour le 01/05/2022 à 12:00

  • Le 1er mai est la traditionnelle journée des travailleurs du monde entier. Au Puy-en-Velay, nombre de syndicats ont battu le pavé en matinée pour faire résonner leur voix et lancer un appel au président de la République fraîchement réélu. « Pendant 5 ans, il est resté sourd à la détresse des Français. Ces 5 ans à venir, ses oreilles ne cesseront de siffler devant nos mobilisations plus grandes et plus nombreuses que jamais ».

Environ 600 personnes ont marché dans la cité ponote pour perpétuer cette journée qui concerne des millions de gens en France et des milliards dans le monde. Au Puy-en-Velay, la fête du 1er mai, fête du travail, a ainsi été portée par une intersyndicale regroupant entre autres la CGT, FO, FSU, l’UNSA, la CFTC ou encore Solidaires.

« Rien n’est plus dangereux qu’une bête blessée »

« Des centaines par ci, des milliers par là, des millions au total, nous sommes une masse gigantesque qui pourrait influer grandement sur les décisions des pouvoirs politiques, souligne un adhérent de FO 43. Mais il faut que nous arrivions à nous regrouper en un seul point, une seule force. Lorsque ce but sera atteint, alors nos voix seront clairement entendues par ce même président qui nous a méprisés pendant 5 ans ».

Il ajoute : « Macron aurait tort de sous-estimer le pouvoir de la rue. Car maintenant plus jamais, les travailleurs sont essorés, fatigués, cassés. Et rien n’est plus dangereux qu’une bête blessée ».

Photo par Nicolas Defay

D’après l’INSEE, plus de 12 millions de personnes (18,5 % de la population), sont en situation de pauvreté monétaire et ou de privation matérielle et sociale en France, pays possédant pourtant le 7ème PIB le plus élevé de la planète (3 140 milliards de dollars)

« Les idées d’extrême droite prospèrent sur le désespoir social »

Le cortège a suivi le même parcours que les mobilisations précédentes, remontant le Breuil pour terminer devant la préfecture de la Haute-Loire, place des discours. « Aujourd’hui, partout dans le monde, les travailleurs défendent leurs conditions de vie, de travail, leurs emplois, leurs libertés syndicales et démocratiques, lance Pierre Marsein, secrétaire général de la CGT 43. En France, les idées d’extrême droite prospèrent sur le désespoir social, résultat d’une politique libérale au seul profit des plus riches. Cette petite poignée de milliardaires se gave (…) alors que le pouvoir d’achat des salariés se dégrade, résultat de la politique menée par Macron et ses gouvernements ».

Photo par Nicolas Defay

« Sans nous, les grands ne sont rien. Sans nous, les lobbies et les puissantes entreprises ne sont rien. Sans les pions que nous sommes, les marionnettistes ne pourront plus jouer comme ils le font avec nos propres vies ». Christian, électron libre

« Nous sortirons de cette situation uniquement par l’unité et la solidarité »

« Il est impossible de continuer ainsi, tient à partager Christian, un manifestant qui se décrit indépendant de toute organisation syndicale ou autres. Nous connaissons tous la stratégie de Macron et de ses sbires. Celle de diviser les strates de la société pour qu’elles se fassent la guerre entre elles en oubliant la source du problème, la politique menée en haut. »

La préfecture a comptabilisé 480 manifestants au Puy. Les syndicats en annoncent un millier.

Il continue alors : « En sachant cela, en constatant l’exaspération générale dans la rue ou sur les réseaux sociaux, pourquoi ne nous unissons pas une bonne fois pour toute ! Sans nous, les grands ne sont rien. Sans nous, les lobbies et les puissantes entreprises ne sont rien. Sans les pions que nous sommes, les marionnettistes ne pourront plus jouer comme ils le font avec nos propres vies ».

En écho à ce témoignage, Pierre Marsein conclut son discours dans le même sens : « Nous sortirons de cette situation uniquement par l’unité et la solidarité. Vive la lutte, vive l’unité des salariés, vive l’unité syndicale, vive le salariat organisé. Vive le 1er mai ! »

Photo par Nicolas Defay
Photo par Nicolas Defay
Photo par Nicolas Defay