Permettre aux détenus de lire, de leur donner un moyen de s'évader hors des murs en usant des mots et de l'imaginaire, et de préparer leur réinsertion future. C'est l’objectif de l’Association culturelle de la Maison d’Arrêt du Puy-en-Velay. Explication.
Les 3 bénévoles de l’Association animent la bibliothèque de la Maison d’Arrêt ponote, avec un détenu affecté à cette tâche. "Beaucoup de la cinquantaine de détenus sont peu portés sur la lecture, explique l'association. Bon nombre n’ont pas eu une scolarité très réussie et quelques-uns maîtrisent mal le français".
Les bénévoles cherchent alors à les intéresser à cette pratique en leur proposant des romans classiques ou modernes, ou encore des ouvrages plus techniques comme les codes juridiques, mais également des BD ou de simples revues. "Un obstacle réside dans le renouvellement incessant des détenus, qui sont en préventive ou en courte peine ou en attente de transfert vers un centre de détention", confie l'association culturelle.
L'association épaulée par le SPIP
Les bénévoles travaillent en partenariat avec le professeur rattaché à la prison qui reprend les bases de la lecture et organise aussi des rencontres d’auteur ou des ateliers d’écriture. L’association est épaulée par le Service Pénitentiaire d’Insertion et de probation (SPIP) qui finance des achats. Elle accompagne aussi les animations proposées par le SPIP comme un concert récemment, un atelier-théâtre, ou un projet de partenariat avec le Musée Crozatier. "La directrice-adjoint du SPIP a participé à l'Assemblé générale de l'association tout comme le directeur-adjoint de la Maison d’Arrêt", mentionne les bénévoles.
"Le maintien d’un contact avec l’information et les activités sociales sont un gage de réinsertion future"
L'association lance un appel de soutien : "Il faudrait que le nombre de bénévoles s’étoffe pour permettre un renouvellement et encourager d'autres projets, souligne-t-elle. Pendant plusieurs années, l’association proposait, par exemple, un atelier d’expression artistique. Le maintien d’un contact avec l’information et les activités sociales sont un gage de réinsertion future".