"Je suis un peu déçue, forcément, explique une manifestante brivoise. Qui n'a pas besoin d'argent pour se loger, se nourrir ou se déplacer ? Qui ne subit pas de plein fouet la hausse des prix dans tous les domaines ? Ce n'est pas normal qu'il y ait si peu de monde pour défendre notre pouvoir d'achat, un pouvoir d'achat qui se réduit jour après jour. Je ne comprends pas".
Le syndicat majoritaire avait donné rendez-vous ce jeudi 17 mars à 10h30, à la place Cadelade au Puy-en-Velay. À l'heure dite, la poignée de manifestants présente se densifie doucement de drapeaux et de nouveaux visages. Des syndicats comme l'Unsa, le SNUipp, la FSU, la CFTC ou encore Solidaires sont aux côtés de Michelin, de l'hôpital Emile-Roux et d'effectifs de l'Action Sociale.
Le cortège a rallié directement la place Cadelade à la Préfecture.
Photo par Nicolas Defay
"Entreprise après entreprise, on ne compte plus les grèves pour obtenir une revalorisation des salaires comme aux Papèteries d'Espaly, Recticel, CFVA et d'autres à venir comme chez Valéo et Etape Auvergne". Pierre Marsein
Mobilisation pour les retraites
Une manifestation sur la question des retraites est prévue, jeudi 24 mars, au Puy.
"Les candidats à l'élection présidentielle veulent imposer une retraite à 65 ans. Soit plus de 180 trimestres à accumuler ! Pourtant, seulement 36% des salariés sont encore en activité au moment de leur départ à la retraite, les autres étant en maladie ou en invalidité !" Pierre Marsein
"Il faut continuer à se battre même si le contexte est compliqué"
Vingt-cinq minutes après, le cortège s'élance, fort de 150 personnes, pour remonter le Breuil et tourner directement vers la Préfecture, lieu des discours. "Oui, c'est vrai que la mobilisation est faible, admet Pierre Marsein, secrétaire général de la CGT Haute-Loire. Mais elle est là. Et chaque action, petite ou d'ampleur, compte énormément".
Il continue : "Les grèves, par exemple, se multiplient en Haute-Loire. La plus récente, celle des Papèteries d'Espaly, a permis aux employés d'avoir gain de cause et d'obtenir des avancées significatives sur leur rémunération. Il faut continuer à se battre même si le contexte est compliqué, même si les regards sont plutôt aujourd'hui braqués sur le conflit ukrainien et la course à l'élection présidentielle".
Vidéo par Hugo Galvani. Mobilisation du 17 mars 2022 au Puy-en-Velay (Intervention Pierre Marsein, CGT 43) :