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Appel à la grève et manifestation au Puy le 5 octobre prochain

Par olivier@zoomdici.com ven 01/10/2021 - 23:00 , Mise à jour le 01/10/2021 à 23:00

Les organisations syndicales  CGT -FSU -Solidaires ont appelé à la mobilisation de leurs travailleurs le mardi 5 octobre 2021.

Cette première journée "chaude" de l'automne social sera axée sur deux thèmes principaux : l'emploi et les salaires.

Au Puy-en-Velay, la manifestation commencera à 10h30 place Cadelade.

Un peu masquées ou bousculées par le Covid, les manifestations anti-pass sanitaire, et un été qui se traîne, les organisations syndicales s'étaient faites un peu discrètes ces derniers temps. Depuis fin août cependant, elles ont cherché à regrouper leurs doléances et à mettre en forme leurs revendications ainsi qu'à déterminer leur ordre de marche. C'était le cas de la CGT Haute-Loire qui a organisé son Comité Général hier à Blavozy.

Si les instances syndicales mettent en avant les thèmes de l'emploi et des salaires, les revendications se récapitulent autour de cinq axes, comme autant de rappels politiques et de lignes de force sociales.

"Nous exigeons la création des emplois nécessaires pour répondre aux besoins dans les hôpitaux et les Ehpad . Il manque 200 équivalents temps plein au centre hospitalier Emile Roux."

 

Ecoutons Pierre Marsein, secrétaire général de la CGT pour la Haute-Loire: "Nous avons décidé de lancer un appel à la grève et d'organiser une manifestation le 5 octobre prochain pour faire entendre notre voix et affirmer clairement nos revendications." Il poursuit: "La crise sanitaire a masqué beaucoup de choses et en a mis d'autres en évidence. Deux choses sont criantes: la précarité toujours croissante du service public, c'est notamment le cas de l'hôpital dont les besoins sont patents et la vulnérabilité des activités des sociétés. Chez Valeo, dans le Brivadois, les temps partiels montent à deux jours par semaine et nous avons de grandes craintes pour le site de Michelin à Blavozy. Par ailleurs l'obligation vaccinale est actuellement en train de déstructurer complètement des secteurs déjà en difficulté depuis longtemps comme celui de la Santé."

Une manifestation aux objectifs généraux

Mais l'action du 5 octobre se veut plus générale: "Nous profitons de cette journée pour insister sur nos revendications dans le domaine de l'emploi. Nous exigeons la suspension des plans de suppressions d'emploi. Nous demandons également une réindustrialisation de notre pays, la crise sanitaire ayant entraîné une baisse des activités et de multiples pénuries dont les entreprises et les travailleurs font les frais sur nos territoires."

"Une revalorisation du smic à 2000 euros brut est notre objectif. Sur cela le gouvernement peut agir."

Les revendications sont aussi sectorielles: "Nous exigeons la création des emplois nécessaires pour répondre aux besoins dans les hôpitaux, les Ehpad et dans l'ensemble de la fonction publique. A titre d'exemple, il manque 200 équivalents temps plein au centre hospitalier Emile Roux. Dans le département de Haute-Loire, 3 trésoreries ont fermé dernièrement: ce sont autant de services publics qui sont mis à mal."

Salaires, précarité et déstructuration du tissu économique

Second axe important: les salaires. "Nous demandons les moyens  de vivre dignement et de pouvoir relancer l'économie via la consommation des ménages. Une revalorisation du smic à 2000 euros brut est notre objectif. Sur cela le gouvernement peut agir. Il faut aussi augmenter le point d'indice des fonctionnaires; pas de primes mais un dégel total de la grille des traitements." Et il complète ses désiderata par la hausse des pensions et des autres minimas sociaux.

"Il faut aussi augmenter le point d'indice des fonctionnaires; pas de primes mais un dégel total de la grille des traitements."

Troisième axe de revendication: les conditions de travail. "Nous sommes pour la réduction du temps de travail à 32 heures par semaine et pour la retraite à 60 ans. Cela se justifie pleinement lorsque l'on voit qu'au début de leur parcours professionnel les jeunes ont du mal à trouver du travail et qu'en fin de carrière, beaucoup se retrouvent en incapacité de travail pour des raisons de santé, d'autres encore en sont écartés parce qu'on ne mise plus sur eux et qu'on ne les forme plus en fin de carrière."

Ensuite, viennent les conditions de travail: baisse du temps de travail hebdomadaire, droit à la déconnexion et à l'encadrement du télétravail et reconnaissance étendue de la pénibilité de certains travaux.

Bref, une rentrée syndicale automnale qui s'annonce dense dans un contexte politique national et mondial complexe et assez chamboulé. On évaluera déjà l'ampleur de la mobilisation lors de la manifestation du 5 octobre au Puy-en-Velay...