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Face à l’exclusion et la précarité sociale, il y a FACE 43

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 03/07/2021 à 07:00

FACE ou Fondation Agir Contre l’Exclusion. La structure existe depuis 1993 en France mais a été implantée en Haute-Loire qu’en décembre 2020. Vendredi 2 juillet, ce club d’entreprises a signé un partenariat avec une autre entité indispensable, le Cidff Haute-Loire.

Le Centre d'Information sur le Droit des Femmes et des Familles du département (Cidff 43) est un établissement qui se bat pour une égalité totale entre les hommes et les femmes. Cela passe par l’accès au droit, la lutte contre les violences sexistes et conjugales, l’insertion professionnelle, l’éducation, l’autonomie financière ou encore le soutien à la parentalité. Ce vendredi 2 juillet, Anne-Marie Sabatier, secrétaire au Cidff et sa coordinatrice Élodie Arsac ont mêlé leur signature avec celle de Nathalie Castex, directrice territoriale d’Enedis et présidente de FACE 43. Le Cidff ajoute ainsi une corde à son arc pour que les femmes en situation difficile puissent accéder à l’emploi.

« Sur l’accompagnement des femmes vers l’emploi, FACE 43 a un réseau d’entreprise, une culture d’entreprise qui vont pouvoir être mis à profit aux femmes prêtes à retourner à l’emploi ». Élodie Arsac

Faciliter l’accès à l’emploi pour les plus volontaires

« On a souhaité travailler avec FACE 43 pour avoir une complémentarité sur nos expertises, nos savoir-faire, nos réseaux, détaille Élodie Arsac. On va alors développer des actions spécifiques en direction des femmes victimes de violences, des actions collectives, et collaborer sur la formation des entreprises et en entreprises. »

L’équipe a d’ailleurs déjà commencé à sélectionner des femmes pour constituer un groupe effectif dès le mois de septembre, date à laquelle plusieurs ateliers devraient débuter. « Il faut que les femmes soit prêtes à aller dans le monde du travail, insiste Élodie Arsac. Il y a tout un travail d’accompagnement préalable à réaliser par le Cidff. On va lever des freins à l’emploi comme par exemple les gardes d’enfants et regarder quels sont les perceptives de chacune ».

Elle ajoute en ce sens : « Nous allons travailler sur cet accompagnement plus ou moins long en fonction des personnes et les confier ensuite à FACE Haute-Loire ».

« L’idée du club FACE 43 est de rappeler à ces gens qu’ils sont capables, qu’ils possèdent de précieuses compétences et qu’il faut juste leur donner un coup de pouce pour retrouver un travail ». Nathalie Castex

« Si des personnes ont des chemins de vies bien tracés, d’autres font face à des épreuves parfois très graves »

Car FACE 43 est la fin de la chaîne du dispositif. Cette fondation se compose d’une vingtaine d’entreprises de Haute-Loire aussi différentes par leur taille que par leur profil. « Cela peut être de grands groupes comme Enedis mais aussi des PME (Petites et Moyennes Entreprises, Ndlr), des TPE (Très Petites Entreprises, Ndlr), des autoentrepreneurs ou encore des collectivités, liste Nathalie Castex. Le nombre en soi n’est pas important. Ce que nous voulons avant tout, ce sont des entreprises motivées, fortes de convictions et dont l’ADN est d’offrir une aide à ces personnes exclues de l’emploi ».

La présidente de FACE Haute-Loire continue : « Nos actions ont pour seuls buts que ces personnes décrochent un emploi. Si des personnes ont des chemins de vies bien tracés, d’autres font face à des épreuves parfois très graves comme une maladie, un enfant malade ou tout autre drame personnel. L’idée du club FACE 43 est de rappeler à ces gens qu’ils sont capables, qu’ils possèdent de précieuses compétences et qu’il faut juste leur donner un coup de pouce pour retrouver un travail ».

À gauche, Anne-Marie Sabatier (Cidff) et Nathalie Castex (FACE 43). Photo par Nicolas Defay

« Une réinsertion bien plus simple et beaucoup plus rapide »

« Techniquement, la personne va prendre un rendez-vous pour se présenter et faire un premier diagnostic de sa situation, souligne Aisha Boussif, cheffe de projet à FACE 43. On regarde s’il y a déjà un projet professionnel en tête ou s’il faut construire un projet. » Elle développe la suite du procédé ainsi : « Selon le projet, nous allons l’accompagner vers une association plus spécifique ou je l’accompagne vers une recherche d’emploi en la mettant directement en lien avec les chefs d’entreprise. Cela permettra une réinsertion bien plus simple et beaucoup plus rapide ».

D’après Serge Boudignon, directeur de FACE Haute-Loire, une soixantaine de personnes en Haute-Loire ont déjà rencontré la structure. « Nous avons un taux de réussite de 50 % environ, admet-il. Mais l’antenne altiligérienne est toute récente, ouverte en décembre 2020. Aussi, nous attendons plus de personnes dans les jours et les mois à venir, le temps que le public cible connaisse la fondation. »

« Ceci pour faire reprendre confiance à ces gens écorchés par la vie »

En parallèle, FACE 43 propose des ateliers toujours dans cet objectif de prendre sous son aile les exclus du monde professionnel. « Certains ateliers sont animés par des chefs d’entreprise dans l’accompagnement de victime d’un cancer par exemple ou de violences conjugales ou encore des demandeurs d’emploi dans les quartiers prioritaires, détaille Aisha Boussif. Dès le mois de septembre, les ateliers seront proposés. Il y aura également des activités de bien-être avec de la sophrologie, de la relaxation, de la sociaux-esthétique...Ceci pour faire reprendre confiance à ces gens écorchés par la vie ».