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Élection régionale : l’écologiste Fabienne Grébert s’exprime

Par nicolas@zoomdici.com mar 20/04/2021 - 16:30 , Mise à jour le 20/04/2021 à 16:30

Alors que les dates d’élections du 20 et 27 juin apparaissent de plus en plus sur tous les médias, le drapeau vert a entamé sa campagne à travers les 12 départements d’AuRa. Fabienne Grébert, tête de liste de « Pour une Région Écologique et Solidaire » est venue partager quelques-unes de ses idées.

C’est au bord de l’étang du Lauzet à Orzilhac que Fabienne Grébert, porte oriflamme des écologistes d’Auvergne-Rhône-Alpes, a rencontré trois associations de défense de l’environnement. Tête de liste aux élections régionales 2021, elle a écouté les arguments, les inquiétudes et les points de crispations de la FNE 43 (France Nature Environnement), d’Auta (Association des Usagers des Transports d'Auvergne) et de SOS Loire Vivante. « L’objectif de ce rendez-vous était de répondre aux questionnements des associations environnementales et présenter les grandes lignes de notre programme », indique Renaud Daumas, chef de file des écologistes aux régionales 2021 en Haute-Loire.

« Aujourd’hui, on ne peux plus financer à la fois des politiques qui détruisent l’environnement et l’emploi et des politiques qui réparent ces destructions ». Fabienne Grébert

Renaud Daumas et Fabienne Grébert. Photo par Nicolas Defay

Mettre en place une « éco-conditionnalité des aides »

Plusieurs sujets ont été abordés comme celle de l’eau, de l’artificialisation des terres, des parcs régionaux ou encore de l’agriculture. « Aujourd’hui, on ne peux plus financer à la fois des politiques qui détruisent l’environnement et l’emploi et des politiques qui réparent ces destructions, insiste Fabienne Grébert. Nous devons sortir de cette crise économique actuelle avec effectuant moins de recettes fiscales et moins de dotations globales de fonctionnement ».

Elle ajoute : « Il faut à présent appliquer des politiques bonnes pour l’économie locale, l’emploi et l’environnement. Comment ? Par exemple en accompagnant financièrement les agriculteurs dans la conversion à des pratiques plus vertueuses. » Elle mentionne encore : « Du côté des communes, nous devons encourager les projets qui conduisent à la réhabilitation des bâtiments existants plutôt que d’artificialiser les sols pour bâtir du neuf ».

« Dans les villages, nous allons accompagner le maintien des commerces de proximité. Nous allons ainsi pouvoir créer de l’emploi local, de l’artisanat, de l’aide à la personne. Si le travail reste à côté de chez soi, alors l’utilisation de la voiture et la construction de route n’ont plus lieu d’être ». Fabienne Grébert

« Un président de région est là pour l’intérêt général des habitants de sa région »

À travers les réponses apportées par Fabienne Grébert, quelques piques sont lancées à l’actuel président de région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez. « Un président de région est là pour l’intérêt général des habitants de sa région. Quand je serais la présidente, je ferais en sorte que le budget de la région soit convenablement investi et reste ici, sur nos territoires et qu’on puisse travailler de concert avec les maires et les grandes communauté de communes ».

Fabienne Grébert fait allusion aux 226 millions d’euros dépensés pour la déviation de la RN88 entre le Pertuis et Saint-Hostien. Une somme qui, normalement, aurait dû provenir des deniers de l’État et non de ceux de la Région.

C.Gacon, R.Daumas, F. Grébert, P.Pommarel, et N. Rumberger. Photo par Nicolas Defay

« L’Auvergne-Rhône-Alpes peut devenir un exemple pour toute l’Europe d’une région qui aura réussi sa transition écologique. C’est ça que nous allons effectuer parce que les gens aspirent à ça, les élus aspirent à ça et les entreprises également. La vague verte est loin d’être terminée ». Fabienne Grébert

« Je ferais en sorte de réparer toutes ses erreurs »

« Laurent Wauquiez n’était pas du tout favorable au PNR (Parc National Régional, Ndlr) des Gorges de l’Allier, lance Fabienne Grébert. Il a fait annuler la délibération à la suite de quoi j’ai déposé un recours que j’ai gagné. La Région a le devoir de mener à bout ce projet. Mais aujourd’hui, les élus locaux sont totalement figés par la pression qu’applique le président de Région. Ils ne vont certainement pas s’exprimer en faveur de ce PNR par peur de perdre leurs subventions. »

La tête de liste promet alors : « Je reviendrai vers les élus locaux à partir du mois de juillet 2021 pour repenser ce projet indispensable. Ce territoire est en train de se désertifier, de s’effondrer. Nous devons redonner de la vie et de l’animation territoriale pour inciter les gens à venir ici. Laurent Wauquiez n’en a pas voulu. Qu’il le laisse. Je ferais en sorte de réparer toutes ses erreurs ».