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Environ 150 personnes à la Marche pour le climat

Par nicolas@zoomdici.com sam 27/03/2021 - 16:00 , Mise à jour le 27/03/2021 à 16:00

Samedi 27 mars, une mobilisation a réuni au Puy plus d’une centaine de manifestants toutes générations confondues. Le thème ? Mettre en exergue le manque de volonté politique pour sauvegarder la planète et pointer du doigt « certaines stratégies électorales qui mettent un peu plus en péril notre maison à tous pour l’égo d’un seul ».

Cette mobilisation part d’un appel national qu’environ 150 personnes ont honoré ce samedi 27 mars au Puy-en-Velay. Enfants, parents, grands-parents, amis, jeunes et moins jeunes, associations diverses et variées comme Attac, SOS Loire Vivante, France Nature Environnement (FNE 43), les Démocrates pour la planète (MoDem), collectifs comme les Résiliacteurs 43, partis politiques à l’instar d’Europe Écologie les Verts et Génération S... tous sont partis de la place Cadelade aux alentours de 10h30 pour se poser 45 minutes plus tard devant le bâtiment d’État qu’est la préfecture.

Photo par Nicolas Defay

La loi Climat saignée de moitié selon les manifestants

Parmi les points de crispations évoqués par les participants, le sabrage opéré par le Gouvernement concernant la loi Climat élaborée par 150 citoyens et composée de 149 propositions. « Aujourd’hui, nous marchons pour le climat car est étudiée la loi Climat en ce moment à l’assemblée nationale, partage Celline Gacon d’Europe Écologie Les Verts et candidate aux régionales de juin prochain. Cette loi a été complémentent revue et bradée par rapport à ce que la convention pour le climat avait évoqué. La moitié des points qu’avaient mentionné les 150 citoyens a été littéralement rayée ».

« Nous sommes simplement pour dire au Gouvernement d’aller plus loin que ce qu’il envisage de faire pour l’environnement ». Jean-Williams Semeraro

Photo par Nicolas Defay

Un pique-nique politique

Suite à la mobilisation, le candidat écologiste aux élections régionales Renaud Damas et les militants appartenant à divers entités écologiques ont effectué une Assemblée Générale dans le jardin Henri-Vinay pour "échanger enfin en présentiel et pas en distanciel comme on l'a fait jusqu'à présent".

« On peut déjà être satisfait qu’il y ait une loi pour le climat »

Jean-Williams Semeraro de l’association des Démocrates pour la planète (MoDem) s’exprime également dans le même sens que Celline Gacon tout en soulignant tout de même le côté positif de l’initiative. « On peut déjà être satisfait qu’il y ait une loi pour le climat, chose que les gouvernements précédents n’avaient pas eu le courage de faire, livre-t-il. Je regrette quand-même un peu que l’usage du vélo ait disparu des propositions. En bref, nous sommes contents que certaines dynamiques politiques se mettent en marche mais nous les souhaitons bien plus ambitieuses. » Il ajoute : « Nous ne sommes pas en train de faire la révolution aujourd’hui avec cette mobilisation. Nous sommes simplement pour dire au Gouvernement d’aller plus loin que ce qu’il envisage de faire pour l’environnement ».

« On déboise, on goudronne et on bétonne sans cesse ! Il est temps d’arrêter tout ça. Est-on si con que ça en Haute-Loire ? Je suis venu dans ce département il y a 40 ans pour sa qualité de vie exceptionnelle. Aujourd’hui, nous avons vendu ce bijou de nature au plus offrant tout ça pour le Dieu voiture. C’est d’une absurdité totale ! » Michel Soupet

Photo par Nicolas Defay

« Nos forêts sont des usines à oxygène que l’Homme ne pourra jamais construire »

Le cycliste barbu le plus connu de la cité ponote confie lui-aussi les causes de sa présence dans la manifestation. « Ce qu’on demande c’est que l’État écoute les 150 concitoyens de la convention Climat et de respecter leur énorme travail, insiste Michel Soupet, naturaliste. Concernant notre département, le magasine Détour en a fait dernièrement l’éloge en titrant sa une : La Haute-Loire, l’Eldorado de la nature. Alors là, je m’interroge fortement ! On est en train de le saccager profondément avec la déviation de la RN88 et on écrit ce genre d’articles ? » Tenant son éternel vélo à côté de lui, il continue : « La Haute-Loire a perdu cette image de bijou naturel. Nos forêts sont des usines à oxygène que l’Homme ne pourra jamais construire. Et pourtant, on s’acharne à détruire ces usines avec une énergie démentielle ! »

« À propos de la RN88, le président de la Région actuel a revu à la hausse ce qui avait été prévu à la base par l’État qui préconisait seulement trois voies au regard du nombre de voitures sur cet axe. Mais Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, se contente de détourner les yeux de ce projet destructeur. » Celline Gacon

Photo par Nicolas Defay

Un sujet particulièrement évoqué

Si la végétalisation des villes, les transports alternatifs, la loi Climat, le compostage, les énergies vertes, la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre sont discutés entre les manifestants, le sujet phare de cette matinée semble être la déviation voulue de la Région. « Au niveau national et européen, on ne voyait pas l’intérêt d’une telle infrastructure, insiste encore Michel Soupet. C’est simplement un levier électoraliste pour le président de la Région. Il en a fait son petit hochet pour dire : Je pense à vous, je vais pouvoir vous inonder de voitures et de camions et j’espère que vous allez aimer et voter pour moi. Mais certaines stratégies électorales comme celle-ci mettent malheureusement un peu plus en péril notre maison à tous pour l’égo d’un seul ».